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40% des chefs d’entreprise envisagent actuellement de recruter

Medef ZFGLa commande est honorée ! Comme la ministre des Outre-mer le lui avait demandé, Thierry Galarme le président du Medef Mayotte a bouclé son enquête auprès de « 700 principaux chefs d’entreprise du département ». Toujours dans l’objectif d’établir à Mayotte une zone franche globale (ZFG) sur l’ensemble du territoire.

La moitié des entreprises ne bénéficie pas d’exonération fiscale selon l’IEDOM, et Thierry Galarme la demande pour une durée de 10 ans. La moitié des entreprises sondées a un chiffre d’affaire de moins 750.000 euros. Enfin, les sondées sont dans les secteurs du service (32,5%), du commerce (20,9%), du BTP (13,4%), du tourisme (8,7%), Industrie (8,6%) et « autres » (16%).

La sécurité en cause

Thibault Lanxade, inquiet de la situation, assure du soutien du Medef
Thibault Lanxade, inquiet de la situation, assurait du soutien du Medef national lors des 30 ans de l’antenne de Mayotte

Il s’appuie sur un constat issu de son étude : « 55,4% des dirigeants d’entreprise envisagent de quitter Mayotte dans les mois à venir pour une raison liée à la fiscalité, l’insécurité, la déficience des systèmes éducatifs et de santé. » Et parmi ceux-là, la raison principale est l’insécurité, à 58,5%, la fiscalité ne jouant qu’à 13,4%.

Paradoxalement, l’enquête réserve une assez bonne surprise, puisque 40% envisagent de créer de l’emploi contre 24% qui envisagent de réduire leur effectif. Soit les 44,6% qui n’envisagent pas de quitter Mayotte travaillent dans un secteur porteur et espèrent recruter, soit une partie des partants ne ferme pas boutique, et envisagent de recruter un directeur sur place… A préciser.

Avec une zone franche, on exploserait les compteurs, puisque 75% indiquent vouloir recruter, 18% pouvoir préserver les emplois. On peut donc en déduire que l’avantage fiscal prendrait le dessus sur la crainte sécuritaire.

Rappelons que la ministre a dans un deuxième temps repoussé l’idée d’une ZFG à plus tard. « Il est urgent que cette mesure soit adoptée tout au moins dans le cadre de la loi de finances 2017 qui sera votée en 2016 », conclut Thierry Galarme.

A.P-L.
Le Journal de Mayotte

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