Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, en charge des Relations internationales sur le climat, et George Pau-Langevin, ministre des Outre-Mer lancent un plan d’actions pour les services d’eau et d’assainissement en Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte et Saint-Martin.
Ce plan, annoncé lors de la conférence environnementale du 26 avril 2016, s’appuie sur la mission d’expertise interministérielle qui s’est rendue dans tous les territoires concernés, et dont le rapport a été publié début 2016. Il vise à accompagner sur une durée de dix ans les collectivités compétentes dans l’amélioration du service rendu à leurs usagers en matière d’eau potable et d’assainissement, gage de qualité de vie et d’attractivité des territoires.
Il a été présenté devant les élus des collectivités ultramarines le 30 mai par George Pau-Langevin. Son objectif est de favoriser les investissements et les emplois dans la rénovation et la création des réseaux d’eau potable et d’assainissement.
Il vise à mobiliser les capacités financières et d’expertise de l’État et de ses partenaires nationaux (Agence Française de Développement, Caisse des dépôts et consignations, Office national de l’eau et des milieux aquatiques), aux côtés de celles des acteurs locaux (régions, départements, collectivités uniques, offices de l’eau…), dans une logique de contractualisation avec les services d’eau et d’assainissement, pour renforcer leurs capacités d’investissement et de gestion.
Ainsi, 73,5 millions d’euros sont déjà dédiés à l’eau potable et l’assainissement dans le cadre des contrats de plan État-Région sur la période 2014-2020, et une partie du Fonds Exceptionnel d’Investissement (40 millions d’euros en 2016 et 50 millions d’euros en 2017), sera consacrée au financement d’équipements structurants pour l’eau potable et l’assainissement. Les engagements financiers de l’Agence Française de Développement et de la Caisse des dépôts et consignations portent sur des subventions, prêts bonifiés, prêts Croissance verte, etc. et les aides de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) seront versées au titre de la solidarité inter-bassins.
C’est donc le Sieam, le syndicat intercommunal de l’eau et de l’assainissement qui sera concerné à Mayotte. Notre île est ciblé avec un programme de solidarité sur l’eau potable : « Face à la prégnance d’un habitat informel dénué d’accès au réseau d’eau potable, un système de bornes-fontaines monétiques a été installé. Une gestion locale adaptée implique les habitants dans l’entretien de ces équipements et a permis de réduire sensiblement les dégradations. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte