Le round de discussions a commencé à 11h21 au ministère des Outre-mer, rue Oudinot à Paris à Paris. Autour de la table, les représentants de l’intersyndicale mahoraise, George Pau-Langevin et les directeurs de cabinet des ministères des Affaires sociales, de la Fonction publique, de l’Égalité réelle et du Travail. A 14h38, alors que l’entourage de la ministre laissait entendre que tout se passait «plutôt bien», des plateaux repas ont été acheminés car manifestement, les discussions étaient intenses et loin d’être bouclées.
Finalement, c’est donc au bout de 4h40 de discussion que le ministère des Outre-mer twitte pour se féliciter de « l’accord obtenu avec les syndicats mahorais ».
Pour l’intersyndicale, c’est un « accord de méthode », c’est à dire qu’il donne la marche à suivre pour aboutir à la réalisation des revendications. Nous avons pu évoquer deux des principaux points avec Maoulida Momed, FAEN. L’ensemble des points est précisé dans le Relevé de décisions de la réunion.
La reconstitution des carrières des anciens agents de la collectivité sera prise en compte avant l’année 2009. « Un rendez-vous a été donné en mai pour en débattre ». L’application du code du travail est en route: « des travaux sont prévus au mois de juillet 2016 pour une mise en application dès le 1er janvier 2018. » Donc aucune avancée apparente, puisque cette date était déjà avancée par le gouvernement: « Nous avons obtenu que ce soit l’ordre d’application qui change. Au lieu de commencer à légiférer par ordonnance, l’intégralité sera appliquée, et on adaptera après. »
Pour l’instant, aucune décision officielle n’est prise quant à l’arrêt du mouvement social à Mayotte, puisqu’un point sera fait avec la « base » des manifestants demain samedi lors d’une AG au carrefour de Mtsamoudou. Mais les syndicalistes soulignent quand même qu’ils ont signé un accord, possible débouché vers une embellie sociale.
La rédaction du JDM
