Il est aussi question, ce 25 janvier 2016, d’un drame à Majunga, d’un rapport «modifié» par les Anglais pour empêcher les habitants des Chagos de rentrer dans leur île et d’une conférence africaine sur la Polio à Mada.
L’actualité de ce lundi 25 janvier dans l’océan Indien est marquée par les vœux du préfet de La Réunion, «une année de combat» pour l’île Bourbon, annonce Clicanoo, le site du JIR. Le préfet a évoqué la question des violences faites aux femmes alors que 300 personnes ont été accueillies aux urgences suite à des violences conjugales dans l’île.
Concernant l’état d’urgence, Dominique Sorain annonce que 8 perquisitions administratives pour vérification d’informations ont été menées «chez des individus suivis pour radicalisation».
51 morts sur les routes réunionnaises en 2015, deux attaques de requins, une éruption du volcan et la création de 4.000 emplois dans l’économie marchande… Les sujets de discussion avec la presse locale ne manquent pas.
Début de campagne aux Comores
Il est beaucoup question de politique dans notre région avec du côté des Comores, le début de la campagne électorale pour l’élection présidentielle et celle des gouverneurs dans les trois autres îles de l’archipel, relève la «Gazette des Comores». «Les candidats, à coup de propagandes et de programmes alléchants, vont faire les yeux doux aux électeurs» et «le nerf de la guerre, l’argent, coule à flot durant cette période», note la Gazette qui s’interroge: «Mais d’où vient cet argent ? Question essentielle qui reste sans réponse», d’autant qu’aux Comores, «il n’y a pas de financement public de la vie politique».
Habariza, pour sa part, a suivi le 1er meeting de l’ancien président comorien Azali Assoumani, «une véritable démonstration de force» pour celui qui a dirigé le pays de 2002 à 2006 et qui est selon le média «un des favoris» du scrutin prévu le 21 février.
On parle aussi politique à Madagascar où la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a entériné la victoire du parti du président Héry aux élections sénatoriales avec 34 sièges sur 42. La Tribune de Madagascar indique que «le chef de l’État devra ensuite désigner, dans les huit jours, 21 autres personnalités pour compléter le nombre des sénateurs», selon la loi en vigueur.
Mada : deuil et choc
La Grande île a été endeuillée par un nouveau drame de la mer. «Happée par une forte houle, une embarcation chargée de vingt personnes a fini sous les eaux» au large de Majunga, explique l’Express de Madagascar. Au moins cinq personnes ont perdu la vie dont 3 fonctionnaires du ministère de la santé. «Le cahier des charges de telles embarcations plafonne à douze le nombre de passagers autorisés, mais cette capacité est très souvent largement dépassée», note le journal.
Toujours à Mada, c’est le choc après que le dossier de la brigade criminelle concernant une affaire de kidnapping ait été bouclé ce week-end : 9 suspects devraient être traduits devant le parquet à Anosy ce lundi pour l’enlèvement d’Arnaud et Annie, deux adolescents, proches d’un opérateur de la filière bois précieux, enlevés le 23 novembre, indique l’Express. Problème : les personnalités mises en cause sont loin d’être anodines. «Magistrat, éléments des forces de l’ordre, des personnels pénitenciers et détenus figurent parmi les principaux suspects : une affaire banale à Madagascar qui confortent les citoyens dans leurs profondes méfiances envers ce système gangrené par la corruption», dénonce la Tribune.
Madagascar, enfin, qui accueille une conférence pan-africaine sur la poliomyélite. Certains pays du continent sont parvenus à éradiquer la maladie contrairement à la Grande Île où 11 cas ont été enregistrés depuis 2014. Grâce à cette réunion de la commission régionale de l’éradication de la Polio, à Anosy, le pays pourrait s’inspirer des expériences de pays comme le Nigeria pour en venir à bout.
L’injustice envers les Chagossiens
Direction les Chagos pour finir cette revue de presse, avec un article de l’Express de Maurice qui nous apprend que des documents du ministère britannique des affaires étrangères auraient été modifiés pour empêcher les Chagossiens de retourner dans leurs îles natales.
«C’est une preuve supplémentaire de la malhonnêteté des Anglais sur le dossier des Chagos» qui veulent «faire perdurer l’injustice envers les Chagossiens», dénonce Olivier Bancoult, d’une association qui milite pour que les 98% des habitants de ces îles qui le désirent puissent rentrer chez eux.
Entre 1966 et 1973, les habitants de l’archipel des Chagos ont été intégralement expulsés et déportés vers Maurice et les Seychelles par décision du gouvernement britannique pour permettre la construction d’une base militaire britannique ouverte aux Américains.
RR
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