Au lendemain de la journée mondiale du diabète, un dépistage gratuit de la maladie est organisé ce vendredi dans le village d’Hamjago sur la commune de Mtsamboro. Le ReDiabYlang976, l’un des quatre réseaux de santé de l’île, en partenariat avec Mayana Santé, accueillera la population, avec son équipe, à partir de 13 heures sur la place publique pour un dépistage glycémique.
Il s’agit de mesurer, sans douleur, le taux de sucre par litre de sang, une valeur trop élevée peut révéler un état diabétique. Le diabète, s’il n’est pas dépisté à temps, peut provoquer la cécité ou l’amputation des doigts ou des orteils.
A Mayotte, le ReDiabYlang976, pour « réseau diabète » estime à 11 % de la population mahoraise le nombre de personnes touchées par le diabète de type 2, le diabète gras, soit plus de 20 000 individus. Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont les causes révélatrices du diabète de type 2. Le diabète de type 1 est dû à la disparition de certaines cellules du pancréas. Cet organe fabrique l’insuline, une hormone qui régule le taux de glucose (sucre) dans l’organisme.
Le dépistage a une importance primordiale, 50 % des diabétiques mahorais ignorent leur pathologie. S’il n’est pas dépisté à temps, le diabète peut provoquer la cécité ou l’amputation des doigts ou des orteils.
Au-delà du dépistage, le réseau sensibilise sur les habitudes alimentaires de la population. « L’alimentation de base mahoraise est très bonne, le problème c’est la quantité et le mode de cuisson », analyse Joëlle Rastami, la directrice de ReDiabYlang976. Trop riche en graisses, la cuisson à l’huile est un des facteurs de diabète. Des plaquettes indiquant l’apport glucidique des aliments traditionnels mahorais sont disponibles sur le site des réseaux de santé. « Ces documents permettent de connaitre l’apport en glucide (« les sucres lents »), de chaque aliment, symbolisé par une ou plusieurs cuillères à soupe », précise Joëlle Rastami.
Le réseau diabète Mayotte vient de signer un partenariat de transformation agroalimentaire avec le lycée agricole de Coconi. « L’objectif est de préparer des recettes saines, avec des ingrédients locaux et adaptez à la vie active », s’enthousiasme la directrice du réseau. Le projet prévoit la préparation d’ambrevades précuisinées et mise sous vide, mais sans sucre ajouté !
A.L.