Ce sont des manifestants écrasés par la chaleur humide de ce lundi matin qui arrivent devant le Conseil général de Mayotte après leur manifestation. Et surprise: ils trouvent portes closes. Après quelques minutes d’attente, certains décident d’enjamber les grilles pour installer l’Assemblée générale dans les jardins. Finalement, les portes s’ouvrent et l’hémicycle se remplit pour une AG qui allait décider des suites à donner au mouvement (voir article sur la manifestation du jour).
Après une heure d’échanges, l’intersyndicale décide de multiplier les actions tout au long de la semaine.
Jusqu’à samedi, les collèges et lycées du département seront bloqués chaque matin par les personnels de l’Education nationale en grève.
Demain mardi, un rassemblement sera organisé aux abords de l’hôpital. S’il n’est pas question de bloquer l’accès aux soins, l’intersyndicale souhaite se mobiliser autour de tous les corps de métier qui la composent.
Ainsi, mercredi matin, ce sera au tour du tribunal de recevoir la visite des manifestants. Les audiences prévues ce jour-là seront probablement bloquées.
Jeudi enfin, une nouvelle grande manifestation unitaire est prévue sur Petite Terre aux abords de la préfecture. Les manifestants souhaitent «bloquer le préfet où il habite» !
L’intersyndicale a également prévu de déposer un nouveau préavis de grève pour la semaine prochaine dans le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites.
La poursuite du mouvement est néanmoins suspendue à la réunion interministérielle qui doit réunir les représentants des organisations syndicales et les ministères des outremers, fonction publique, santé et économie. Elle doit se tenir cet après-midi à 15 heures à Paris, soit 17 heures à Mayotte.
