Dispositif international pour l’expulsion de trois congolais vers la RDC

L’opération de reconduite à la frontière de trois ressortissants de la République Démocratique du Congo s’est appuyée sur les récents accords entre la France et la RDC, ainsi qu’entre la France et le Kenya.

« Un mémorandum d’entente diplomatique entre la France et la République Démocratique du Congo (RDC) a été signé en avril 2022, permet la facilitation des démarches permettant d’obtenir les documents nécessaires à la mise en œuvre des éloignements vers leur pays d’origine », souligne la préfecture.

Ces migrants avaient fait une demande d’asile, mais ont été déboutés, nous apprend la préfecture. On ne sait pas s’il s’agit d’une demande ancienne ou si elle entre dans le contexte de la reprise du conflit entre le M23 et Kigali d’un côté, et Kinshasa de l’autre. En tout cas, leurs demandes d’asile ont été étudiées en premier lieu par l’Office français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), puis par la Cour nationale du Droit d’asile (CNDA), et n’ont pas été acceptées. « Toutes les personnes définitivement déboutées du droit d’asile n’ont pas vocation à se maintenir dans le département de Mayotte. Elles peuvent solliciter auprès de l’antenne de l’OFII une assistance pour être accompagnée vers leur pays d’origine », rappelle la préfecture.

L’accord diplomatique ayant permis d’obtenir rapidement les laissez-passer consulaire, ce 1er février, ils ont été reconduits par 10 escorteurs de la PAF par un vol commercial de Kenya Airways, de Dzaoudzi à Nairobi, puis vers Kinshasa (RDC).

La plateforme de Nairobi ainsi constituée doit devenir une alliée précieuse, indique encore la préfecture, « pour les éloignements vers les pays d’Afrique des Grands Lacs, régions dont sont originaires la grande majorité des demandeurs d’asile africains à Mayotte ».

A.P-L.

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

Les députés adoptent la suppression des titres de séjour territorialisés en 2030

Les échanges houleux entre députés étaient à prévoir, qui illustrent la méconnaissance du phénomène migratoire à Mayotte. L’évolution est à souligner au sein du gouvernement où le curseur commence à bouger. La mesure doit être assise sur une lutte contre l’immigration clandestine efficace… ce qui reste encore à démontrer

Au lycée de la Cité du Nord, la possible fin des récréations embrase la communauté éducative

Entre la contestation de la suppression des récréations, des pannes informatiques persistantes et des locaux dégradés, les enseignants du lycée du Nord dénoncent une situation de plus en plus intenable.

Intercommunalités de France, Interco’ Outre-mer et l’association des intercommunalités de Mayotte alertent sur une « loi de programmation » sans programmation

Les présidents d'Intercommunalités de France, d'Interco Outre-mer et d'Interco 976 (Mayotte), alertent sur la contradiction majeure entre une volonté politique et le projet de loi qui doit la traduire. Ils soulignent que le texte, en l'état, ne s’apparente pas à une loi de programmation réelle et ne donne pas aux territoires les moyens de la mettre en œuvre, risquant ainsi de transformer une promesse d'avenir en une crise durable.

Air Austral déplore un manque de repères pour poursuivre sa croissance

Hugues Marchessaux, président du directoire d’Air Austral et président d’Ewa Air et Drissa Samaké, directeur général d’Ewa Air, ont dressé, ce mardi 24 juin, le bilan de l’exercice 2024-2025 des deux compagnies. Avec des résultats d’exploitation positifs, malgré les événements perturbateurs et les contraintes, l’avenir semble prometteur, mais le manque de visibilité à moyen et long terme, notamment sur les infrastructures, laisse planer le doute.