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Mamoudzou

Plusieurs condamnations dans l’affaire Benalla

L'ancien chargé de mission de l'Elysée, et ancien garde du corps du candidat Macron, était jugé ce vendredi en correctionnelle pour l'affaire de violences policières place de la Contrescarpe le 1er mai 2018. Également appelés à la barre, deux policiers, dont Laurent Simonin, nommé depuis DTPN de Mayotte, accusés d'avoir joué le rôle de facilitateurs, mais bénéficiant de circonstances atténuantes, a fait savoir la juge.

Le jeune chargé de mission de l’Elysée avait été identifié par le journal Le Monde sur une vidéo en 2018. On y distingue Alexandre Benalla, casque à visière de la police sur la tête, en train de porter des coups à un supposé manifestant à terre place de la Contrescarpe, dans le 5ème arrondissement de Paris, le 1er mai 2018. S’en était suivi une série d’accusations, puisqu’après avoir été limogé par l’Elysée, on reprochait à celui qui fut garde du corps du président Macron, d’avoir utilisé illégalement deux passeports diplomatiques et d’avoir produit un faux pour obtenir un passeport de service.

Il comparaissait ce vendredi devant la justice pour « violences commises en réunion ». A ses côtés notamment, les policiers Maxence Creusat et Laurent Simonin (actuel Directeur Territorial de la Police Nationale à Mayotte), accusés de lui avoir autorisé l’accès à la place de la Contrescarpe et de lui avoir fourni les images de vidéo-surveillance. Mais en raison de la personnalité même d’Alexandre Benalla qui a entretenu le flou sur ses fonctions, les dédouanait quelque peu la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, qui estimait que ces erreurs d’appréciation de la part des deux policiers étaient imputables à la « confusion des rôles entretenus ».

Benalla, Simonin, Mayotte
Laurent Simonin lors du passage à Mayotte des ministres Darmanin et Lecornu

A l’intention du principal accusé, la juge évoquait un sentiment « d’impunité et de toute puissance», tel que le rapportent nos confrères de Libération, « Vous avez franchi la ligne entre la débrouillardise et l’efficacité dont vous vous vantez, et la commission d’une infraction pénale ».

Dépassant les réquisitions du parquet à 18 mois de prison avec sursis, la condamnation portée à l’encontre d’Alexandre Benalla se monte à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme sous bracelet électronique, et 500 euros d’amende, « les CRS auraient pu se débrouiller seul », tranchera la magistrate.

Les deux policiers ont été condamnés à 5.000 euros d’amende et à trois mois de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire.

Par la voix de son avocate, Alexandre Benalla a annoncé son intention de faire appel.

A.P-L.

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