Faire un état des lieux des besoins après le passage du cyclone Chido, pour espérer obtenir des fonds afin de mettre en place des projets durables et efficaces d’aide aux victimes, c’est l’objectif de la mission de la Fédération France Victimes en visite à Mayotte du 9 au 14 février. ARS, pôle Psy du CHM, préfecture, Éducation nationale, élus locaux et associations locales…, la Fédération va aller à la rencontre de nombreux acteurs pour connaître les besoins du terrain.
Si elle souhaite apporter une aide généraliste elle a déjà relevé des demandes particulières au niveau du suivi psychologique des enfants scolarisés, des connaissances juridiques des Mahorais, des besoins opérationnels des maires tel que du matériel scolaire, de la reconstruction des écoles, de la gestion des déchets, et sur la façon d’établir un circuit de financement facilitateur pour la remise en état des équipements municipaux.
L’expérience Irma à Saint-Martin
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« On est dans une période après l’urgence, il faut désormais savoir qu’est-ce que qu’on installe dans la durée. Il y a cette idée qu’une fois que tous les acteurs de l’urgence sont partis, qu’est-ce qui va rester et qu’est ce qui doit rester ? », remarque Jérôme Bertin, directeur général de la Fédération, qui a organisé des projets d’aide aux victimes à Saint-Martin après le passage de l’ouragan Irma en 2017.
« On va noter les besoins primaires après Chido comme se protéger, se nourrir ou avoir un toit sur la tête. Et le but de cette visite est de savoir comment une personne qui a perdu son toît par exemple peut entrer en contact avec nous et nous comment on peut s’y rendre. Il faut créer ces liens et répondre à la problématique du dernier kilomètre », relève le directeur. « Et bien sûr il ne faut pas oublier les sujets de fond, comme les difficultés familiales qu’il faut prendre en considération ».
Remonter les projets au niveau national pour débloquer des fonds
« Le but est de proposer quelle est la meilleure façon d’apporter cette aide, par la mise en place de formations ou bien aussi par l’envoi de volontaires. Dans tous les cas, on souhaite aider les acteurs locaux à se coordonner plus facilement », explique Anne-Sophie Gavriloff, porte-parole de la fédération. « A Saint-Martin par exemple, on a projeté des équipes notamment pour aider notre association à se remonter, à embaucher des gens, à retrouver des locaux… », raconte Jérôme Bertin.
![correctionnel, vol, justice](https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2025/01/Tribunal-300x200.jpg)
A Mayotte la fédération comptent rencontrer ses deux associations adhérente pour faire le point, l’Association pour la Condition Féminine et Aide aux Victimes (ACFAV) et le Service de Contrôle Judiciaire et d’Enquêtes (SCJE). Ce dernier a par ailleurs rouvert son bureau d’aide aux victimes et organise à nouveau des permanences juridiques tous les jours au tribunal.
Après la visite l’objectif est de réactiver tous les acteurs au niveau national et faire un appel aux dons auprès notamment de la Fondation de France pour pouvoir mettre en place ces projets.
Victor Diwisch