Les heures passent et le constat d’après Chido se dévoile, de plus en plus inquiétant, alors que la nuit est tombée. Beaucoup se retrouvent sans logement, et les centres d’hébergement ont eux-mêmes été endommagés. Un défi immense à relever que d’héberger une grande partie de la population. Comme le souligne le préfet dans le premier communiqué depuis la fin de l’alerte violette cyclonique, « beaucoup de mahoraises et de mahorais ont tout perdu ». Peu d’habitations ont été épargnées, et une grande majorité sont entièrement détruites.
Si le représentant de l’Etat exprime ses condoléances « aux mahoraises et mahorais qui ont perdu un proche », aucun bilan humain n’est pour l’instant dressé, « À ce stade, il n’est pas encore possible d’établir un bilan du nombre de blessés et de décès. ».
Le département est toujours placé en alerte rouge, cyclonique en raison de précipitation et de vent fort encore à venir. Le préfet « demande à la population de rester à l’abri » dans les hébergements en dur, toujours après avoir contacté la mairie de sa commune.
C’est le préfet qui dirige les opérations de secours pour assurer la sécurité de la population, et « éviter les pillages ».
A ce niveau tout semble prioritaire, mais le dégagement des voies pour laisser passer les secours est en premier plan, certains blessés se trouvant dans des zones actuellement inaccessibles.
Dans le même ordre d’idée, il faut rendre le territoire accessible de l’extérieur : « afin que des moyens de renfort supplémentaire puisse être acheminés depuis la France hexagonale et la Réunion, des travaux de dégagement et de réparation sont entrepris pour remettre en état de fonctionnement l’aéroport de Mayotte et le port de Longoni. »
Également beaucoup de zones sont privées d’électricité et d’eau, un travail conséquent à mener pour les équipes de EDM et la SMAE dont les agents ont eux-mêmes subi des dégâts personnels.
Des renforts de la sécurité civile seront acheminés dès ce dimanche vers La Réunion puis Mayotte, l’état majeur de zone et de protection civile de l’océan Indien (EMZPCOI) en dire plus sur la composition de ses forces ultérieurement.
Une cellule interministérielle de crise est en cours de réunion au ministère de l’Intérieur avec une première annonce d’un envoi de plus de 500 renforts selon le chef adjoint du Cogic.
A.P-L.