Comme chaque année, la veille de l’ouverture du congrès des maires de France est consacrée à la Rencontre des élus des Outre-mer. Elle dédiait sa matinée à la résolution des « crises de l’eau ».
Dans les 4 plus anciens DOM, la vétusté des réseaux est en cause, mais à Mayotte, les manquements dans la gestion du syndicat des Eaux doublé de périodes de pénurie de la ressource, ont provoqué les coupures que l’on connait, et qui nous touchent désormais à l’année.
Le DGS du LEMA, Ibrahim Aboubacar, a expliqué que la croissance démographique soutenue, « 30% environ des personnes ne sont pas raccordées au réseau », rendait difficile le suivi des investissements. Rapportant que la réparation des fuites en cours se double de la mise en place de nouveaux forages, et de l’accélération de dessalement de l’eau de mer, « ce qui nécessite du temps et des moyens que nous n’avons pas ».
Invitée, la députée Estelle Youssouffa déplorait une insuffisance de moyens de la part de l’Etat, « on vit une période de tous les dangers pour nos territoires et il y a un déni de réalité à Paris ». Elle demandait que soit mis en réflexion un « droit opposable à l’accès à l’eau », inscrit dans la Constitution.
De manière plus général, elle mettait en garde sur les ingérences étrangères, notamment de l’Azerbaïdjan, « ces ingérences ne partent pas de rien, elles s’appuient sur des inégalités existantes ».
Elle déplorait une gestion des Outre-mer dans un « chantage permanent à l’urgence », « les populations sont légitimement exaspérées. »
A.P-L.