Après plusieurs semaines de réunions et de groupes de travail, 11 CCAS de Mayotte ont fait des restitutions et des propositions concernant les besoins sociaux dans l’île. En effet, ils ont travaillé sur la situation du territoire au travers de thématiques telles que le « non-recours aux droits », « la qualité alimentaire », « la prévention santé », « le budget des ménages », ou encore « les freins aux recours aux soins ».
Sur le sujet des freins aux recours aux soins, le constat qu’a fait l’Udccas est que 44% des personnes interrogées évoquent des difficultés pour se rendre dans des centres de soins et que ¾ des personnes confrontées à ces difficultés sont également celles qui rencontrent des problèmes de mobilité dans leur vie quotidienne de manière générale. En outre, 58% des individus dépourvus de couverture sociale mentionnent des difficultés pour se rendre dans les centres de soins comparé à 40% de ceux qui en bénéficient. Ainsi pour 60%, la distance constitue un véritable obstacle dans l’accès aux soins.
Concernant la prévention de la santé, l’Udccas préconise de communiquer autour de la pratique sportive, mettre en place des aides financières. De développer des communications ciblées autour du sommeil, de la petite enfance, de l’enfance, des jeunes et des adultes. Enfin, de faire une éducation dès le plus jeune âge, porter des messages, sensibiliser sur l’hygiène bucco-dentaire ou encore l’alimentation…
Vis-à-vis du budget des ménages, les CCAS de l’île préconisent de mettre en place un accompagnement en économie sociale et familiale, avec notamment la présence dans les CCAS de points « conseil budget ». Il faudrait aussi former les adolescents face aux dépenses « autour du paraître » par des actions de théâtre par exemple. Les CCAS souhaiteraient aussi développer des actions de communication pour expliquer les grands enjeux budgétaires des ménages ou encore travailler sur l’amélioration des logements pour limiter par exemple les dépenses d’eau ou sur l’électroménager.
Dans le thème du « non-recours », l’Udccas suggère notamment de mieux savoir qui fait quoi dans le domaine de l’accès aux droits ; de mettre en œuvre des coffres forts numériques permettant de sauvegarder les documents essentiels à l’ouverture des droits ; d’avoir des référents des CCAS dans les institutions comme la CSSM, France Travail, MDPH, CAF,… ; et enfin développer le « aller vers » dans les villages afin de réduire les freins à la mobilité, sont encore quelques exemples.