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Santé : Un nombre de cas de coqueluche en forte hausse cette année à Mayotte

À Mayotte en 2024, on observe une forte hausse du nombre de cas de coqueluche, confirmés par PCR par rapport aux années précédentes. Pas moins de 125 cas rapportés au 18 septembre 2024, contre 17 cas en 2023 et 8 cas en 2022.

Après le choléra, c’est maintenant la coqueluche qui semble s’être « installée » sur notre territoire depuis plusieurs semaines. « Cette recrudescence s’inscrit dans un contexte national et européen en 2024 de recrudescence à un niveau d’intensité élevée de la coqueluche », indique Santé publique France, dans son Bulletin de surveillance de la coqueluche (édition Mayotte), en date du 19 septembre 2024.

En effet, l’augmentation du nombre de cas de coqueluche à Mayotte est principalement observée depuis le début du mois de juin 2024 (23 cas) et 55 cas ont été enregistrés pour le seul mois d’août. Toutefois, en semaine 37, 1 cas est rapporté, semblant confirmer la diminution du nombre de cas observée en S35 et S36.

Sur notre territoire, l’épidémie concerne majoritairement les enfants de moins de 1 an (69 cas, 55%), puis les enfants de 1 à 3 ans (22 cas, 18%), 20 (16%) cas sont rapportés chez des adultes de 18 ans et plus (âge maximum : 66 ans). Deux décès ont été notifiés chez des nourrissons non vaccinés ainsi que leur mère, pas de nouveaux décès notifiés en S36 et S37.

Selon l’ARS de Mayotte, les cas se répartissent principalement sur le nord et l’est du département avec un taux d’incidence de 72,8 cas pour 100.000 habitants à Mamoudzou, de 37,9/100.000 habitants à Dembeni et 37,3/100.000 habitants à Koungou. De plus, 20 visites à domicile ont été réalisées par le Département de la Sécurité et des Urgences sanitaires (Désus) de l’ARS Mayotte, permettant d’effectuer 118 rattrapages vaccinaux et de prescrire 84 antibioprophylaxies.

Aussi, concernant la vaccination, l’enquête de couverture vaccinale en population générale menée en 2019 a estimé une assez bonne couverture vaccinale chez les enfants de 24-59 mois contre la coqueluche de 92,2% mais qui était en deçà du seuil d’immunité collective fixé à 95%.

« Dans ce contexte national de recrudescence des cas de coqueluche, avec un nombre de décès particulièrement élevé chez les nouveau-nés et les nourrissons dans l’Hexagone, la Haute Autorité de Santé (HAS) a été saisie par le ministère chargé de la Santé. Elle rappelle que la vaccination de la femme enceinte constitue le moyen le plus efficace de protéger le nouveau-né et le nourrisson avant qu’ils ne puissent l’être par leur propre vaccination. Elle recommande par ailleurs un rappel vaccinal à toutes les personnes pouvant être en contact rapproché avec des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, si la dernière injection reçue date de plus de 5 ans », écrit Santé publique France dans son Bulletin de surveillance de la coqueluche.

De plus, la HAS recommande que toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou nourrisson de moins de 6 mois dans un cadre familial ou professionnel reçoive un rappel si le dernier vaccin contre la coqueluche date de plus de 5 ans. « Cette dose de rappel doit être administrée aux professionnels de santé et de la petite enfance en contact rapproché avec des nouveau-nés ou nourrissons de moins de 6 mois. Pour mémoire, chez ces professionnels, les rappels sont aujourd’hui recommandés tous les 20 ans. Elle doit aussi être administrée à l’entourage du nouveau-né (parents, fratrie, grands-parents et autres personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le nourrisson au cours de ses six premiers mois) dans le cadre de la stratégie dite du cocooning, sauf si la mère a été vaccinée pendant la grossesse au moins un mois avant l’accouchement. Des études suggèrent en effet que l’efficacité vaccinale s’estomperait rapidement à compter de 5 ans après la dernière dose, devenant insuffisante pour garantir une protection contre l’infection ».

Quelles sont les mesures de prévention ?

La prévention de la coqueluche repose sur la vaccination et les mesures de contrôle non vaccinales. La politique vaccinale contre la coqueluche en France vise à réduire les formes sévères, les hospitalisations et les décès liés à la coqueluche qui surviennent essentiellement chez les nourrissons de moins de 6 mois.

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La vaccination est obligatoire pour les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018 à l’âge de 2 mois, 4 mois avec rappels à 11 mois

En outre, la vaccination est obligatoire pour les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018 à l’âge de 2 mois, 4 mois avec rappels à 11 mois, 6 ans et 11-13 ans et jusqu’à l’âge adulte (25 ans avec possibilité de rattrapage jusqu’à 39 ans). La vaccination est fortement recommandée chez les femmes enceintes, dès le second trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée. En l’absence de vaccination de la mère au cours de la grossesse, la vaccination de la mère en post-partum et des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie est recommandée (stratégie dite du cocooning).

La vaccination est également recommandée chez les personnes immunodéprimées ; les professionnels de santé (y compris dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ; les personnes travaillant en contact étroit et répété avec les nourrissons âgés de moins de 6 mois ; les étudiants des filières médicales et paramédicales ; les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels et les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting. Enfin, chez les professionnels de santé et de la petite enfance, les rappels de 25, 45 et 65 ans doivent désormais comporter la valence coquelucheuse.

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