La perte d’altitude en mars 2024 d’un Dreamliner à la suite d’un mouvement incontrôlable du siège du pilote avait blessé une cinquantaine de passagers.
Après les problèmes d’ailettes défectueuses des moteurs Rolls Royce qui avaient cloué au sol les B787 sur l’ensemble de la planète en 2019, depuis le mois de juillet de cette année, ce sont les moteurs Pratt & Whitney qui équipent les Airbus A220-300, qui font des siennes. Et pour une durée de deux ans. Le motoriste américain avait découvert des « contaminants microscopiques » dans une poudre de métal.
L’ensemble de la flotte mondiale se trouve affectée, dans un contexte de tension sur le marché de la location d’appareils. Ayant acquis trois A220-300 Air Austral a dû réajuster son programme de vols en juillet.
Et au mois d’août, ce sont à nouveau les B787 Dreamliner qui connaissaient un problème, les sièges des pilotes de centaines d’appareils ont dû être vérifiés. L’agence gouvernementale américaine de l’aviation civile (Federal Aviation Administration, FAA) a en effet évoqué un rapport signalant un mouvement vers l’avant non maîtrisé du siège du capitaine ayant entraîné une descente rapide du Boeing 787 Dreamliner qui reliait, le 11 mars dernier, Sydney, en Australie, à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Les passagers dont la ceinture de sécurité n’était pas bouclée avaient été propulsés au plafond après cette soudaine perte d’altitude de l’avion.
S’en étaient suivis 4 autres « mouvements horizontaux non maîtrisés » de sièges de pilote ou de copilote enregistrés par Boeing. Ce qui incitait à la vérification de plusieurs appareils.
Nous avons donc contacté Air Austral, qui détient toujours deux Dreamliner. Et qui livre un message rassurant : « De notre côté, toutes les inspections ont d’ores et déjà été effectuées. Aucun défaut n’a été détecté. »
Selon la règle du jamais deux sans trois, l’avenir technique de l’aérien devrait être plus dégagé…
A.P-L.