Une scie mobile pour transformer le bois détruit par Chido

Ce lundi s’est tenue au PER de Coconi l’inauguration du dispositif SCIE MAORÉ, une scierie mobile, low-tech et coopérative, imaginée comme une réponse aux impacts du cyclone Chido.

Le dispositif SCIE MAORÉ est une scierie mobile qui vise à transformer une partie des bois tombés en ressource locale pour des ouvrages de (re)construction. Co-porté par l’association Lieux Infinis et la Régie de Territoire de Tsingoni, et soutenu par un réseau élargi de partenaires locaux, le projet entre aujourd’hui dans sa phase opérationnelle.

Un financement de la Fondation de France

Kenza de l’équipe SCIE MAORÉ

Suite à Chido est né la volonté de réfléchir sur un projet permettant d’utiliser le bois qui était au sol, et ce en grande quantité… « Nous avons procédé au montage du projet et sollicité différents organismes dont la Fondation de France », nous a indiqué Kenza de l’équipe SCIE MAORÉ (ndlr, nom du projet). « La Fondation nous a aidés à hauteur de 150.000 euros pour acquérir du matériel, la scie mobile notamment, son acheminement, et démarrer la phase opérationnelle ». La scie mobile peut ainsi se déplacer sur un site, couper tout type de bois et faire tout type de coupe.

De nombreux débouchés envisagés

La scie coupe tout type de bois et fait tout type de coupe

Même si actuellement le projet SCIE MAORÉ est encore en phase de « tâtonnement », plusieurs débouchés sont « dans les tuyaux ». « Nous allons mener des projets « pilote » avec des architectes du territoire, mais aussi avec l’ONF (Office national des forêts), le Conseil départemental, des agriculteurs, mais aussi avec des communes. Nous réfléchissons déjà à des concepts de charpentes, de menuiserie avec la fabrication de meubles par exemple, mais également à la réhabilitation de farés, et à la création de points de vente pour les particuliers », poursuit Kenza. Par ailleurs, un projet de partenariat avec le RSMA serait sur les rails afin de former de jeunes apprentis.

Vu le nombre de maisons à reconstruire et tout autant de charpentes, il semble de bon sens de réutiliser les « offrandes de Chido » restées au sol, le tout avec un prélèvement raisonné afin de préserver les ressources naturelles de l’île.

B.J.

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