Un exercice de simulation sur la sécurité maritime dans la région Océan indien s’est déroulé la semaine dernière après trois jours d’échanges sur « table » avec «un poste de commandement BALLINN2024». En tout, neuf pays de la zone ont participé à cet exercice test et dont l’objectif était de «tester et d’améliorer les capacités opérationnelles maritimes régionales de la région de l’océan Indien», selon un communiqué de presse rendu public par la Commission de l’Océan indien (COI).
«Au total, 11 scénarios ont été joués dans le cadre de cet exercice, pendant deux jours et demi, sur les trois thèmes principaux : les personnes, les drogues et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Je tiens à féliciter toutes les agences qui ont participé à l’exercice pour le rôle essentiel qu’elles y ont joué», a expliqué Martin Cauchi Inglott, l’un des principaux chefs d’orchestre de l’exercice.
Une plateforme de communication nommée IORIS
Les participants des neufs pays impliqués ont simulé des incursions de navires suspects avant d’entamer un travail de partage d’informations pour s’assurer des capacités des agents à les intercepter et à saisir les produits suspects à bord. Le projet CRIMARIO (Routes maritimes critiques), soutenu par l’Union européenne, poursuit son accompagnement en apportant l’assistance nécessaire au renforcement des capacités techniques des agents des différents pays qui partagent les informations en la matière. Les agents étaient restés dans leurs pays respectifs et travaillent en coordination dans le cadre de ce travail de simulation.
«Les participants ont échangé des informations sur #IORIS, une plateforme de communication pour la planification et la coordination inter-agences au niveau national et régional, qui facilite la collecte, l’analyse et l’échange d’informations pour soutenir rapidement et efficacement la prise de décision et les actions en mer», indique le communiqué de presse qui souligne que «grâce à une préparation minutieuse, à des protocoles de communication robustes et à un respect strict des cadres juridiques, l’exercice visait à favoriser un environnement coopératif permettant de mieux répondre aux menaces en matière de sécurité maritime».
Lutter contre les trafics en mer
Les agents ont été formés sur diverses notions juridiques «notamment l’article 17 de la Convention des Nations unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes » mais également initiés «aux réponses coordonnées entre agences au niveau national et régional, en affinant les tactiques, les techniques et les procédures dans un environnement contrôlé et simulé», selon toujours le communiqué. «Le scénario de l’exercice était axé sur la localisation et l’identification des navires impliqués dans le transport de stupéfiants, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, la recherche et le sauvetage et sur la manière de répondre à ces défis (c’est-à-dire l’interdiction, l’interception, le transfert, la finition légale, etc.) et de coordonner les opérations en mer, dans le cadre des accords régionaux de la COI», poursuit le document.
L’Océan indien est aujourd’hui exposé à de multiples formes de trafics et pourrait, à terme, servir de base de repli pour des réseaux mafieux ayant des connexions avec les crimes transnationaux. De nombreux rapport montrent des activités de contrebande de produits dangereux et de vente d’armes. «Ces exercices sont extrêmement importants pour renforcer la coopération entre les centres nationaux et régionaux. Je voudrais remercier tous les pays participants, le RMIFC, le RCOC et le projet CRIMARIO de l’UE pour leur bonne coopération et pour le succès de cet exercice qui contribuera à renforcer la sécurité maritime dans la région», a justifié Raj Mohabeer de la Commission de l’Océan Indien.
A.S.Kemba, Moroni