Dans ce contexte de relance post Chido, l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique (AaDTM) initie un repositionnement stratégique essentiel : faire du tourisme intérieur un pilier durable de la résilience économique du 101e département. L’ambition clairement affichée est de faire des résidents de Mayotte les premiers ambassadeurs de leur île.
Un panel d’une trentaine de personnes

Pour marquer le lancement de cette nouvelle dynamique, l’AaDTM a décidé de lancer une enquête auprès de la population mahoraise pour savoir quelles sont ses envies et ses besoins. « Nous avons mené une enquête auprès de touristes extérieurs, mais nous n’avons aucune donnée concernant les attentes et les aspirations des Mahorais vis-à-vis du tourisme dans l’île », nous a confié Tyana Mouzdanifa, chargé de mission observatoire au sein de l’AaDTM. « Suite à Chido nous devons repenser le développement local, nous adapter et connaitre notamment les besoins des Mahorais pour notre future politique en matière de tourisme ».
Les premiers entretiens collectifs d’une petite dizaine de personnes débuteront les 10 et 11 décembre prochains dans différents endroits de l’île : au sein du territoire de la CADEMA, à l’Office de tourisme du Sud, à la 3CO, et enfin en Petite-Terre. « Pendant 2 à 3 heures nous allons échanger et récolter les avis des personnes que nous aurons sélectionnées en amont en fonction de leur lieu d’habitation, de leur âge, mais aussi de leur rapport au tourisme… L’objectif est ainsi d’alimenter la politique locale en matière d’activités touristiques », ajoute Tyana Mouzdanifa.
Le secteur touristique se relève péniblement

Selon le chargé de mission observatoire au sein de l’AaDTM, le secteur de l’hôtellerie semble tirer son épingle du jeu, mais tous ne sont pas logés à la même enseigne. « Après Chido c’était très difficile… mais on peut dire aujourd’hui que 90% des établissements hôteliers sont repartis même si certains fonctionnent encore en mode dégradé. Concernant les activités nautiques, là aussi la plupart des prestataires ont pu reprendre mais il y en a encore quelques-uns qui n’ont pas pu récupérer leurs bateaux. Le secteur touristique a vraiment souffert mais il se relève tranquillement. On reste positif, on n’a pas le choix et on soutient autant que possible ».
Dans les prochains jours une campagne de communication va être déployée afin d’informer la population sur les conditions de mise en place de cette étude pour in fine faire (re)découvrir Mayotte aux Mahorais.
B.J.


