La pointe Mahabou, comble de l’exotisme pour les touristes anglo-saxons !

Le paquebot de croisière « MS Seven Seas Mariners », parti de Miami pour un tour du monde en janvier dernier, a fait escale ce jeudi dans la baie de Mamoudzou. Une petite quinzaine de passagers américains, canadiens et australiens a choisi d’effectuer une randonnée à la pointe Mahabou, comble de l’exotisme à leurs yeux !

« Les paysages de cette île sont magnifiques ! On a eu de la chance de pouvoir découvrir Mayotte, car cette escale n’était pas prévue à l’origine ! », s’exclame Shirley, une croisiériste canadienne embarquée pour le « tour du monde » proposé par le paquebot MS Seas Mariner. La touriste nous explique en effet que le trajet du bateau a dû être modifié en cours de route à cause des évènements actuels en mer rouge et dans le canal de Suez. Si certains étaient déçus de ne pouvoir découvrir l’Egypte et le mythique site de Petra en Jordanie, prévus sur l’itinéraire d’origine, d’autres étaient ravis d’avoir l’occasion, pour la première fois de leur vie, de découvrir Mayotte dont la majorité d’entre eux ignorait jusqu’à l’existence. Comme à chaque escale de paquebots de croisière, l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Mayotte (AaDTM) leur a réservé un accueil de choix avec les danses traditionnelles d’une association de Bandrélé ainsi que des excusions dirigées par Baobab Tour.

La pointe Mahabou offre une vue imprenable sur le lagon !

Quatorze passagers sur les 470 présents à bord ont choisi ce jeudi matin de participer à la petite randonnée organisée à la pointe Mahabou parmi d’autres excursions possibles. Si la majorité des passagers du paquebot était de nationalité américaine, ce groupe comptait plusieurs australiens et canadiens. « Nous avons choisi cette excursion car c’était la seule qui nous permettait de découvrir l’île à pied », nous explique Viviane, une canadienne installée en Australie depuis 24 ans. « Mon mari va bientôt fêter ses 80 ans et moi j’en ai 72. Je lui ai donc proposé de faire ce tour du monde car ce sera sans doute notre dernière occasion de réaliser un tel voyage ! », nous confie la seule touriste du groupe qui connaissait Mayotte et son histoire reliée à celle de la France. Il faut dire que Viviane, actuellement retraitée, était interprète de français durant sa vie professionnelle. Pour les autres, Mayotte était une découverte totale. « Tout est nouveau pour nous car on ne connaît pas du tout cette île », s’extasie d’ailleurs Shirley, la touriste canadienne.

Une organisation vantée par les passagers

D’une discrétion à toute épreuve, 4 parents-relais ont assuré la sécurité de la randonnée

L’excursion jusqu’à la pointe Mahabou a duré environ 2h, sous la supervision d’une jeune guide de la compagnie Baobab Tour nommée Ange et encadrée par 4 parents-relais munis de talkies-walkies pour prévenir aussitôt la police en cas de problèmes de sécurité sur le parcours. « L’équilibre est difficile à trouver entre garantir la sécurité des touristes sans pour autant se montrer intrusif dans leur excursion », nous confie Côme de Framont de L’Aadtm. Le dispositif de parents-relais semble bien adapté puisqu’ils ont accompagné l’excursion en surveillant discrètement les alentours sans qu’aucun touriste ne prenne conscience que des problèmes de sécurité pouvaient survenir à tout moment sur l’île. Mayotte a même paru bien plus séduisante aux yeux des croisiéristes que Nosy-Be où leur paquebot avait fait escale la veille. « Ici c’est beaucoup mieux organisé et vous avez de la place, il n’y a pas trop de monde comme à Nosy-Be ! », nous confie Shirley. En revanche, les prix de l’artisanat local ont moins séduit les touristes, qui les ont comparés à ceux de l’île malgache visité la veille. « C’est parce que les prix suivent les règles de l’économie française », est-on obligé de leur rappeler.

l’arrivée des croisiéristes au ponton de Mamoudzou, situé derrière le restaurant La Croisette

La randonnée et le petit circuit de la pointe Mahabou, si banal qu’il semble aux yeux de ceux qui habitent l’île, a beaucoup intéressé les touristes anglo-saxons, ravis de découvrir les splendides vues sur le lagon que le site peut offrir ainsi que sa mangrove. Beaucoup d’arbres du parc étaient en floraison à cette période, ce qui a égayé le parcours de couleurs rouge, fuchsia et violette. Le tombeau du roi Andriantsouly, dont ils n’ont malheureusement pas pu voir grand-chose puisqu’il était en travaux, leur a néanmoins permis de découvrir brièvement l’histoire ainsi que certaines croyances locales. Les 14 passagers sont ensuite retournés vers le ponton de Mamoudzou pour y joindre leur bateau, après un détour par la Maison de l’artisanat et le marché couvert.

Après Mayotte, le paquebot se dirigera vers l’Afrique du Sud avant de remonter la côte ouest-africaine vers le Portugal et de terminer son périple à New-York dans quelques mois.

Nora Godeau

 

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