À la tête des urgences du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace depuis six ans, le Dr Marc Noizet s’apprête à tourner la page.
Un chef de service marqué par les crises
Nommé en 2019 pour remettre sur pied un service fragilisé par une série de démissions, l’urgentiste s’est retrouvé, quelques mois plus tard, au cœur de la tempête sanitaire provoquée par la première vague de Covid-19.
À Mulhouse, il devient l’un des visages de la crise, notamment lors de l’évacuation par hélicoptère de neuf patients atteints du coronavirus en mars 2020, une opération inédite en France. Durant ces années, il aura tenté de redonner cohésion à une équipe et de porter le projet de reconstruction d’un service vieillissant, dimensionné pour bien moins que les 61 000 passages enregistrés par an.
Un nouveau défi médical à Mayotte
Le médecin quittera l’Alsace sans voir sortir de terre le futur bâtiment des urgences, dont la mise en service n’est prévue qu’en 2028. Sa prochaine étape se jouera à plusieurs milliers de kilomètres : Mayotte, encore meurtrie par le passage du cyclone Chido survenu le 14 décembre 2024.
Sur place, il rejoindra un système de santé sous tension, porté par le seul hôpital de l’île et et où les équipes travaillent au fil des manques. À Mayotte, la santé dépasse la seule médecine : elle se joue aussi dans la pluralité des origines, la précarité, l’enclavement de certains villages, les ruptures logistiques et la pression migratoire. Un terrain complexe, qui sera bientôt le sien.


