Les séquelles des échecs des crises précédentes se font sentir, ils ne lâcheront rien, les leaders du mouvement, et demandent « des engagements concrets répondant à nos revendications ». Le décalage entre le discours des autorités qui annoncent les moyens mis en place et la réalité avec la montée de l’insécurité sur un territoire où plus personne ne se déplaçait à la nuit tombée, et où désormais les agressions se commettent de jour, va être compliqué à défendre par les ministres : « Vos opérations « coup de poing » antérieures, bien que grandement médiatisées, n’ont pas réussi à endiguer le flot constant de la criminalité et de l’immigration illégale. Les efforts que vous citez, tels que le plan Shikandra et Wuambushu semblent dérisoires devant l’ampleur de la crise que nous vivons ».
Il est donc demandé de faire droit au préalable invoqué par les Forces vives, une « révision de la politique migratoire », avec notamment la levée du titre de séjour territorialisé » comme c’est le cas partout ailleurs en France métropolitaine et Outre-mer. Ainsi que la mise en place d’un « état d’urgence sécuritaire » pour « assurer la tranquillité publique et la libre circulation sur l’île ».
« Il est impératif que vous preniez la mesure de l’urgence et de la gravité de la situation. Nous attendons de vous non pas des paroles, mais des actes qui traduiront une réelle prise de conscience et une volonté de résoudre les problèmes qui asphyxient notre île », concluent-ils.
Il s’agit en substance de ne pas brader le mouvement qui a affecté Mayotte durablement sur les plans éducatifs, économique et sanitaire, pour ne citer que cela.
A.P-L.