Le tribunal judiciaire de Mamoudzou a rendu un jugement attendu ce mardi 4 novembre au matin : Abdou Rachadi, maire de Kani-Kéli, est relaxé des faits de prise illégale d’intérêts pour lesquels il avait comparu un mois plus tôt. Il lui était reproché d’avoir favorisé deux anciens colistiers et la sœur de son premier adjoint lors de recrutements municipaux en 2021.
Les juges ont estimé que, si les faits reprochés auraient pu être caractérisés, la rédaction de la procédure ne permettait pas de confirmer l’infraction. L’affaire avait secoué la majorité municipale et ravivé les fractures politiques à l’approche des élections de 2026.
Une relaxe dans une affaire sensible
Le tribunal judiciaire de Mamoudzou a relaxé Abdou Rachadi, maire de Kani-Kéli, des accusations de prise illégale d’intérêts liées aux recrutements de 2021. La juridiction a estimé que « les faits auraient pu être caractérisés », mais que « la rédaction de la procédure demeure insuffisante ».
Le maire se dit soulagé et conforté. « Je suis très soulagé de cette réponse que j’ai eue ce matin. Mes camarades, les élus, ont déposé plainte contre moi de manière très lâche », affirme-t-il. Pour lui, la décision confirme que toutes les embauches ont été faites dans les règles, après consultation de son directeur général des services, et que les accusations relevaient davantage de manœuvres politiques que d’irrégularités avérées.
Le maire déjà en campagne
Provisoirement libéré de cette épée de Damoclès judiciaire, Abdou Rachadi tourne son attention vers la prochaine échéance municipale : « Je suis candidat pour 2026. J’attendais cette décision pour me positionner. Dès demain, on peut se remettre sur le terrain pour préparer la campagne. »
Il insiste sur le caractère collectif de cette victoire : « Ce n’est pas uniquement ma victoire, c’est celle de la commune. La population peut compter sur moi. » Tout en restant prudent face à l’éventuel appel du parquet, le maire se présente comme un élu pragmatique et engagé, prêt à poursuivre sa mandature malgré les tensions persistantes au sein de la majorité municipale.
Mathilde Hangard et Shanyce Mathias Ali


