« L’année 2024 est celle de tous les espoirs pour Mayotte. Pour moi, la présence de Madame Yaël Braun-Pivet à cette traditionnelle cérémonie des vœux est justement un signe d’espoir pour l’avenir », a déclaré Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. « Ici bat le cœur de la France, le sang bleu blanc rouge de la République coule dans nos veines ! », a-t-il ajouté pour rendre hommage au 4ème personnage de l’Etat français et marteler l’attachement de Mayotte aux valeurs de la République. « Liberté, Egalité, Fraternité : c’est ce que les Mahorais ont toujours désiré. Une égalité pleine et entière », a-t-il également rappelé avant de déclarer espérer que Yaël Braun-Pivet appuiera les demandes des élus concernant le projet de loi Mayotte. Il a également déclaré espérer que « l’année 2024 pose les bases d’un essor économique, social et sécuritaire du territoire ».
Ambdilwahedou Soumaïla a ensuite rappelé les avancées, car il y en a malgré tout, que sa ville a connu au cours de l’année 2023. L’inauguration du gymnase Jean-François Hory, l’opération Novembre Vert, les Assises de la Reconquête foncière, le festival Sanaa, la mise en place du dispositif des « parents-relais » : autant d’évènements qui témoignent que Mamoudzou avance malgré les énormes difficultés sécuritaires dont la ville est en proie depuis plusieurs années. Pour le maire, 2024 doit être « l’année de l’engagement citoyen ». « Les citoyens doivent dépasser leurs préoccupations personnelles et agir pour une ville durable, solidaire, exemplaire et ouverte sur le monde et vers l’avenir ! », a-t-il conclu en souhaitant une excellente année à toutes les personnes présentes.
Développer « le réflexe Outre-mer »
Yaël Braun-Pivet a ensuite pris la parole pour présenter ses vœux à son tour. « Ce sont les premiers vœux que je présente publiquement. Ils sont très importants et symboliques », a-t-elle déclaré. Elle a également affirmé que, même si les Outre-mer étaient des territoires faisant intégralement partie de la France, il fallait adapter les politiques aux spécificités de chaque territoire. « Les Outre-mer sont des territoires uniques, à part, impossible à comparer entre eux car chacun d’eux a sa propre histoire », estime-t-elle, peut-être dans un petit clin d’œil à ceux qui ne cessent de comparer la situation de Mayotte à celle de sa voisine réunionnaise. Pour elle, la politique française se doit d’adopter dorénavant « le réflexe Outre-mer », à savoir penser comment adapter chaque nouvelle loi ou mesure aux spécificités de chaque territoire ultramarin.
Rejoignant le maire, la présidente de l’Assemblée a également déclaré vouloir que « 2024 soit placé sous le signe de l’engagement ». « C’est une cause qui me tient à cœur : celle de créer une société d’engagés et non de personnes qui se replient sur leur confort personnel ou ne s’intéressent qu’aux enjeux de leur cercle restreint. Je souhaite créer une société de personnes qui se projettent dans les problématiques de leur quartier, de leur ville et du monde avec la conscience d’avoir un rôle à jouer ! », a-elle lancé avec force avant d’à son tour présenter ses vœux à tous.
N.G