Cette formation vise avant tout à donner aux entreprises mahoraises les outils nécessaires pour capter les opportunités offertes par la commande publique et accroître leur chiffre d’affaires dans le contexte de relance économique post-Chido. Ce programme fait suite à une première phase d’accompagnement menée au printemps dernier auprès des donneurs d’ordre publics. Désormais, il apparait nécessaire d’accompagner les entreprises locales pour leur permettre de se positionner efficacement sur les marchés de la reconstruction.
Apporter des solutions concrètes aux entreprises mahoraises pour capter des parts de marché

Comme nous l’a expliqué Christian Traoré, le P-DG du cabinet CT Consulting & Formation, les appels d’offre, dans le cadre des lois d’urgence et de refondation de Mayotte, vont bientôt avoir lieu. Les entreprises mahoraises, si elles veulent pouvoir en bénéficier et éventuellement tirer leur épingle du jeu, doivent être prêtes. « A travers cette formation nous allons outiller les entreprises pour que la reconstruction soit un levier pour elles tant d’un point de vue de la création d’emplois que de leur croissance. Nous allons leur proposer des solutions afin qu’elles puissent capter un maximum de parts de marché ».
En effet, même si dans le cadre de la loi sur la refondation de Mayotte 30% du marché doivent être réservés aux entreprises locales, vu l’ampleur du chantier et le montant astronomique des sommes qui vont être mises sur la table la concurrence va être très féroce, prévient le P-DG de CT Consulting & Formation. « Ce vont être des appels d’offre au niveau national… il faut que les entreprises mahoraises soient prêtes car la compétition va être rude. Elles doivent avoir une vision stratégique pour répondre aux objectifs ».
Un accompagnement sur mesure
Grace à cette formation les entreprises participantes vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement personnalisé. « Nous allons établir un diagnostic et évaluer leur niveau de performance dans l’accès à la commande publique. Est-ce qu’elles savent faire de la veille stratégique et concurrentielle par exemple ? Est-ce qu’elles ont des équipes bien formées pour comprendre le jargon de la commande publique et remplir la pléthore de documents administratifs ? Après nous leur proposerons des axes d’amélioration pour celles qui le souhaitent afin qu’elles soient plus compétitives pour capter des parts marché. L’enjeu est que les entreprises mahoraises soient actrices de la reconstruction de leur territoire et non spectatrices », insiste Christian Traoré.

Ainsi, la formation se décompose en deux volets. Un premier concerne la stratégie à mener pour gagner des appels d’offre, et un second est, quant à lui, plus axé sur l’optimisation de la relation contractuelle avec les acheteurs publics. « Dans le deuxième volet, il sera surtout question du pilotage de l’exécution d’un contrat jusqu’à son terme. Cela nécessite de la rigueur et un respect strict du cahier de charges… Mais nous verrons aussi tout ce qui concerne la gestion du suivi jusqu’à la fin. Au-delà de la formation en tant que telle, c’est une méthodologie que nous allons donner aux chefs d’entreprises afin qu’ils puissent apprendre par eux-mêmes à mettre en place les outils nécessaires pour capter un maximum de parts de marché », ajoute le P-DG du cabinet CT Consulting.
La loi de refondation pour Mayotte, au-delà de la reconstruction de l’île, a aussi comme objectif de relancer l’économie du 101e département par le biais la commande publique afin que notre territoire rattrape enfin son retard. « Le contexte est favorable… les entreprises mahoraises doivent en profiter et saisir leur chance ! », souligne Christian Traoré.
B.J.


