Des analyses arrivées plus tôt que prévues !
Les résultats de ces 14 nouveaux prélèvements, réalisés en urgence dans les eaux des deux retenus collinaires et à différents points du réseau, devaient arriver vendredi 8 décembre. Les résultats rendus par le laboratoire national dans la soirée du mercredi 6 décembre sont finalement tous conformes. L’eau distribuée à Mayotte est potable et conforme aux exigences requises pour la consommation humaine.
La Préfecture de Mayotte lève ainsi l’alerte de précaution qui avait été émise. Si ce revirement de situation peut perturber la compréhension des usagers à l’égard des consignes sanitaires émises pour leur consommation quotidienne d’eau pendant cette crise, cela témoigne surtout de la vigilance accrue des autorités publiques pour garantir une bonne qualité de l’eau distribuée, conformément au code de la santé publique. En somme, mieux vaut prévenir que guérir !
Un problème dans le circuit d’analyses ?
Mais où s’est produite cette erreur ? Olivier Brahic, Directeur de l’ARS, avait rappelé les efforts engagés par ses services et leurs partenaires pour accélérer le rendu des résultats d’analyses des eaux de Mayotte, opérés entre trois laboratoires à Mayotte, à La Réunion et dans la Drôme. On peut se demander si ce dispositif relativement lourd, complexe logistiquement parlant, nécessitant plusieurs phases d’analyses et d’acheminement des échantillons vers les laboratoires « relais », a-t-il failli ?
La quantité des ressources en eau reste très faible
Malgré les pluies récentes, la Préfecture de Mayotte rappelle que les ressources en eau sur le territoire restent à un niveau très bas. Par ailleurs, un contrôle renforcé des métaux lourds sera poursuivi en lien direct avec le laboratoire national agréé. Aussi, la Préfecture insiste sur ce point : « Comme pour tous les résultats de ce contrôle sanitaire opéré, une communication transparente de ces résultats sera assurée par l’ARS. »
Dans le cadre de ces contrôles, la Préfecture et l’ARS de Mayotte seront susceptibles d’émettre de nouvelles alertes et de restreindre, si nécessaire, les usages de l’eau distribuée. A suivre !
Mathilde Hangard