Dans les DROM (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte), les opérations statistiques nationales sont déployées comme en métropole, avec des enquêtes complémentaires menées avec la Direction générale des Outre-mer (DGOM) sur des sujets propres à ces territoires, tels que l’illettrisme ou les mutations sociodémographiques.
Dans les COM, les instituts territoriaux de statistique produisent leurs propres indicateurs, en s’appuyant sur leurs fichiers administratifs et des enquêtes locales auprès des ménages ou des entreprises. En Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, des comptes économiques annuels sont également établis.
L’Insee reste responsable du recensement de la population dans tous les territoires ultramarins. La collecte est annuelle pour Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon, et quinquennale pour la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna.
Des écarts de prix toujours marqués
Les enquêtes de comparaison spatiale de 2022 montrent que le niveau général des prix demeure plus élevé en Outre-mer qu’en métropole. Les écarts vont de 9 % en Nouvelle-Calédonie à 31 % en Guyane et à Mayotte, avec une hausse généralisée par rapport à 2015. Les prix alimentaires sont également plus élevés, jusqu’à 78 % de différence à Saint-Pierre-et-Miquelon et 47 % en Polynésie française.
Jeunesse, emploi et éducation : des réalités contrastées
La jeunesse ultramarine est surreprésentée, notamment en Guyane, où 49 % de la population a moins de 25 ans. Le taux d’emploi varie fortement selon les territoires : 29 % à Mayotte, contre 56 % en Nouvelle-Calédonie ou 52 % en Polynésie française. Le chômage touche 14 % des 15 ans et plus en Guyane. Sur le plan éducatif, deux tiers des étudiants sont des femmes et le taux de réussite au baccalauréat atteint 94 % dans les filières générales. À Mayotte, 76 % des élèves de terminale technologique ont obtenu leur diplôme.
Shanyce Mathias



