L’épicerie solidaire l’Oasis est lauréate de l’appel à projet porté par l’Association Nationale de Développement des Épiceries Solidaires (ANDES) ayant pour objectif de soutenir la création de 300 nouvelles épiceries solidaires afin de répondre à la forte demande sociale. Dans ce cadre, l’épicerie sociale solidaire a bénéficié d’un accompagnement à la création par une équipe dédiée et d’une subvention pour les premiers investissements matériels nécessaires à l’ouverture. Aussi pour cette inauguration de nombreux partenaires étaient présents avec des représentants de la préfecture, de la mairie de Koungou ou encore de la Drajes.
Une épicerie sociale pour quoi faire ?
Les épiceries solidaires sont des petits commerces de proximité dédiés aux personnes fragilisées, qui y font leurs courses contre une faible participation financière de 10% à 30% du prix de vente classique, tout en bénéficiant d’un accompagnement social. « L’objectif est de permettre à ces personnes d’avoir accès à un maximum de produits alimentaires ou autres à des prix abordables, explique Mointassume Danriddine, président du Conseil d’administration de l’association Le regard du cœur. Il faut que les prix leur soient accessibles ».
Pour bénéficier de cette épicerie, il faut que les personnes habitent la commune de Koungou et qu’elles remplissent certaines conditions. « Il y a des critères financiers, soumis à un plafond, qui ne doivent pas dépasser deux euros par jour, indique le président du Conseil d’administration. Les personnes souhaitant bénéficier de l’épicerie doivent rencontrer un référent social parmi les structures comme le CCAS de Koungou, la Croix Rouge, Médecins du Monde, Maison de famille de Koungou, UTAS nord, PRE Koingou, … pour passer un entretien avec ces organismes afin de constituer un dossier qui sera étudié anonymement et validé ou non par une commission d’admission », poursuit le président du Conseil d’administration. L’accès à l’épicerie est donc réservé aux personnes ayant reçu un avis favorable de la commission.
Aider les personnes fragiles à survivre mais pas que
« Ce sont également des lieux d’écoute et d’échange où sont organisées de nombreuses activités créatrices de lien social et qui permettent à chacun de valoriser ses compétences : sensibilisation sur la nutrition et l’équilibre alimentaire, cours de cuisine avec la découverte de recettes de plats mahorais, la création de jeux, des petits déjeuners pour tous, des ateliers zéro déchet, la gestion du budget, le sport santé, la couture… Certains de ces bénéficiaires participent ainsi à ces ateliers.
L’idée est aussi de permettre à ces personnes de bénéficier d’une inclusion sociale afin de les orienter vers des structures qui sont dans la capacité de les accompagner pour développer un projet professionnel et de pouvoir ainsi les sortir de leur condition précaire. Nous menons parallèlement des actions sur plusieurs thématiques afin de les sensibiliser », raconte Mointassume Danriddine. Les bénéficiaires sont accompagnés par l’association pendant trois mois renouvelables selon leur projet. Des espaces d’accueil et d’échange, de convivialité sont aussi mis à leur disposition pour qu’ils puissent mener à bien leur projet.
Créée en 2016, l’association Le regard du cœur œuvre pour la jeunesse, l’éducation et l’animation sociale au travers de l’accueil collectif de mineurs en proposant, par exemple, des sorties pédagogiques pour sensibiliser au développement durable et à l’environnement. Elle propose aussi un accompagnement pour les parents en les formant à la parentalité car comme le souligne Mointassume Danriddine : « Il faut intégrer les parents et les jeunes afin de créer du lien social ».
B.J.