Une « rupture » annoncée, mais avec les mêmes ministres sur le papier. On ne sait plus à quelle saison en est le citoyen français, mais la succession Attal-Barnier-Bayrou-Lecornu fait se succéder les visages à la tête d’une coquille dont l’intérieur évolue peu. Sur une vingtaine de ministres dévoilés ce dimanche soir, plus d’une dizaine s’avère reconduit. Avec un petit-ex-nouveau qui devrait susciter moins de commentaires enthousiastes de que scepticisme, Bruno Le Maire, celui qui a fait plonger le déficit public de la France de 4,4% du PIB début 2024 à 6,1% à la fin de l’année lorsqu’il était à l’Économie, dans un contexte d’erreurs de prévision qu’il a assumées. Désormais aux Armées et dans une ambiance de tensions mondiales, il y a de quoi trembler.
Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Jean-Noël Barrot, Elisabeth Borne, Agnès Pannier-Runacher, Catherine Vautrin ou Rachida Dati conservent leur ministère, ainsi que Manuel Valls aux Outre-mer. Conservent oui, mais pour combien de temps ? Les premières intentions de censure sont annoncées pour ce mardi, après le discours de politique générale du Premier ministre. Car celui qui est visé, c’est bien le président de la République dont les fusibles Premier ministres sautent les uns après les autres, et dont plusieurs groupes politiques souhaitent la destitution.