Football : « la responsabilité du club ne saurait être engagée » : la FMJV réagit après l’incident de Vahibé

Après qu’un arbitre a été pris à partie par un joueur de Vahibé expulsé lors du match de Régional 2 contre l’USC Labattoir, la FMJV Vahibé affirme que le geste relève d’un acte individuel et dénonce un traitement inéquitable des instances sportives, alors que le droit de retrait des arbitres menace de priver le championnat de rencontres du week-end prochain.

Le samedi 27 septembre, un match de Régional 2 à Vahibé a été interrompu après qu’un joueur expulsé, en colère suite à une décision contestée, s’en est pris à un arbitre, contraignant ce dernier à quitter le terrain et entraînant l’arrêt de la rencontre.

Devant la multiplication de ces situations, un arbitre officiel a dénoncé, le 30 septembre auprès de Mayotte la 1ère, l’absence de mesures de protection réellement efficaces, estimant que les indemnisations proposées ne suffisaient pas à régler le problème. Suite à cet incident, la Commission Régionale d’Arbitrage a organisé une réunion d’urgence et a décidé de ne pas désigner d’arbitres pour les matchs du week-end des 4 et 5 octobre.

Ce droit de retrait fait craindre à la Fédération Multi-sports des Jeunes de Vahibé (FMJV), dont le gardien est accusé d’avoir porté un coup de pied à l’arbitre suite à son expulsion, ainsi qu’à sa direction, une éventuelle sanction disciplinaire.

Dans un communiqué, écrit le 30 septembre, la FMJV est revenue sur l’incident qui a marqué le match de Régional 2 contre l’USC Labattoir. À la 80e minute, leur gardien a été expulsé pour une faute que le club attribue à « une défaillance de l’arbitre assistant », décision vivement contestée par le public. À sa sortie, le joueur a « dans un geste malheureux, tenté de porter un coup de pied à l’assistant », un comportement que la FMJV affirme « condamner avec la plus grande fermeté ».

Pour autant, le club insiste sur le caractère strictement individuel de cet acte et refuse d’en assumer une responsabilité collective. « L’incident survenu à Vahibé ne résulte ni d’un défaut de surveillance ni d’un manquement organisationnel imputable au club, mais d’un comportement strictement individuel. La responsabilité du FMJV Vahibé ne saurait être engagée », écrit-il, rappelant que « la jurisprudence impose de dissocier les agissements individuels des sanctions collectives ». La direction affirme avoir rempli ses obligations en matière de sécurité en « escortant les arbitres jusqu’à leur point de passage » et en disposant d’enregistrements vidéo corroborant ces allégations.

La FMJV dénonce surtout un traitement inéquitable de son cas par les instances sportives, parlant d’une « indignation à géométrie variable » et d’une « manœuvre punitive délibérée tendant à réduire notre club en punching-ball ». Elle compare la sévérité affichée à son encontre à l’absence de sanctions lors d’incidents similaires, citant notamment le match de Mirereni contre Mtsahara, où un arrêt avait pourtant été provoqué par des agressions mais où, selon elle, « tous les arbitres ont privilégié le silence ». Dans ce contexte, la FMJV estime que la mobilisation actuelle des arbitres et « leurs cris de détresse » relèvent d’un « deux poids, deux mesures », puisqu’ils s’indignent quand le club de Vahibé est impliqué, mais pas dans d’autres cas comparables.

Le club rappelle également que « les points névralgiques ne se limitent pas au terrain de Vahibé, mais s’étendent à l’ensemble du territoire, où la délinquance et les risques sont omniprésents ». Il conteste donc l’idée qu’il serait plus défaillant que d’autres, soulignant au contraire travailler régulièrement avec la préfecture pour sécuriser les matchs malgré un soutien insuffisant de la ligue.

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