Lors de la dernière séance plénière du conseil départemental du 25 septembre 2023, son 3ème vice-président Ali Omar, s’est emporté au sujet du financement de la Mission locale que n’honorerait le Département depuis deux ans. « Les salaires d’une partie des agents ne sont pas payés », tempêtait-il.
Ce n’est pas la 1ère fois que la Mission locale traverse des tempêtes, mais avec la nouvelle équipe présidée par Farianti Mdallah, conseillère de Mamoudzou, tout était reparti sur de bons rails. « La Mission locale connaît de graves difficultés, et ne peut mener ses missions. L’État tient ses engagements de financement, mais pas le conseil départemental », nous rapporte l’élu. Précisant que deux conventions doivent être abondées, le financement des actions sociales, et celles sur la formation.
Rappelons qu’environ 7.000 jeunes de 16 à 25 ans sont inscrits à la Mission locale en recherche d’emploi, dont prés de 80% n’ont pas qualification et ne maitrisent pas les savoirs de base. Le défi est donc hors norme pour une institution indispensable. Dont les efforts ont été salués quand elle intégrait l’Association régionale mission locale (ARML) océan Indien en juillet dernier.
Gueule de bois après les sénatoriales
Selon le vice-président du CD, l’affaire se serait dégradée depuis les dernières sénatoriales, entre le camp LR du président Ben Issa Ousseni, soutien du candidat malheureux Zaidou Tavanday, et celui des élus qui ont soutenu Saïd Omar Oili, dont lui, Ali Omar, conseiller départemental de Dzaoudzi Labattoir, fief du nouveau sénateur.
Néanmoins, si sur le plan politique, c’est la tempête au CD, selon nos informations, la situation de la Mission locale serait en passe d’être réglée. Le conseil départemental ayant malgré tout versé chaque année un acompte sur la subvention due, les documents essentiels pour obtenir le complément, dont le bilan financier, ont été fournis. Le contrôleur de gestion se voudrait rassurant indiquant que l’ordre de virement serait en cours. En tout cas, le financeur à 80% qu’est l’État tient ses engagements, permettant la poursuite des missions.
Reste à savoir si les sénatoriales vont continuer à avoir un impact durable sur la majorité du CD dont fait partie Ali Omar, chargé de l’Administration générale et des Transports, ou si la page des sénatoriales aussi douloureuse soit-elle pour certains, se tournera rapidement pour laisser place au travail de fond que doivent mener les élus face aux besoins du territoire.
A.P-L.