C’est un peu sur le mode « pas d’argent, pas enseignement », que les prof de plusieurs établissements scolaires ont décidé de ne pas travailler ce mercredi. « Nous n’avons touché que 50 euros ce mois-ci ! », explique l’un d’entre eux, enseignant au collège K2.
Comme fin août, c’est le logiciel utilisé dans la gestion de la paie intégrée qui est en cause. Pourtant, c’est un plus, mais c’est un 2ème bug en deux mois. Benjamin Lazard-Peillon, directeur de cabinet du recteur s’en explique: « Cette nouvelle organisation doit être une amélioration substantielle à terme de notre mode de fonctionnement, mais elle implique un travail de saisie à faire de notre côté qui nécessite un temps de rodage. » Le montant versé correspond à « des arriérés de salaires », « normalement, dès ce vendredi, un acompte de 90% du salaire net devrait être versé. »
Ce mouvement du corps enseignant a pris une autre forme au collège K1, « là, les assistants d’éducation ont fait grève, perturbant l’organisation de l’établissement puisque les enseignants ont fait jouer leur droit de retrait estimant qu’il y avait un déficit d’encadrement. » Le directeur de cabinet est allé à leur rencontre, « nous sommes tombés d’accord sur une meilleure organisation si cela se reproduisait. Il faut garder les élèves au moins une heure dans l’établissement pour organiser leur évacuation en coordination avec les forces de l’ordre. »
Après ce jeudi de jour férié, tous les établissements devraient être ouverts ce vendredi, nous indique Benjamin Lazard-Peillon, excepté le lycée Bamana où une intrusion a eu lieu mercredi. Le personnel est là encore en droit de retrait jusqu’à lundi inclus, puisqu’une AG extraordinaire doit se tenir en matinée.
Un travail de proximité va être mené: « Nous avons travaillé avec le DTPN Laurent Simonin sur une autre organisation. Nous devons avoir des renseignements depuis l’intérieur du lycée sur ceux qui posent problème, en garantissant l’anonymat de ceux qui nous les signalent, et qui avertissent d’une action potentielle. Il faut que nous apaisions cette guerre de quartiers qui se reporte à l’intérieur. »
A.P-L.