Vendredi dernier, le gouvernement décidait d’activer l’article 27 de la loi de programmation du Ministère de l’Intérieur (LOPMI) qui permet au préfet de Mayotte de devenir l’autorité unique sur l’ensemble des services de l’État dans le seul cadre des mesures liées à la gestion de la crise hydrique.
Thierry Suquet l’illustre : « Cela signifie que priorité est donnée à la politique de l’eau. Si par exemple nous avions besoin de renfort en moyen humain dans pour mettre en place une action, nous pouvons déplacer les agents qui travaillaient dans un autre domaine sans avoir besoin de changer leur fiche de poste, ou de déclencher un comité technique paritaire ». Cela introduit donc davantage de souplesse dans l’administration.
Cela peut aussi concerner les moyens financiers, complète le préfet : « Si un directeur dispose d’un budget qui devait être alloué à l’équipement informatique par exemple, mais qu’on a besoin de la somme pour accélérer la distribution d’eau, payer les transporteurs, acheter des bouteilles, etc., je peux décider d’en changer l’affectation. »
Une autorité qui s’arrête aux services de l’Etat et qui ne peut modifier des programmes opérationnels des fonds européens par exemple. « Cela touche les services de l’Etat et ses opérateurs, afin de mobiliser les moyens humains et financiers pour faire face à la crise. C’est l’adoption d’un système de décision simple et rapide. ET je rappelle que c’est limité à un mois. »
Mais qui pourrait être reconduit par période d’un mois, le retour à la normale n’étant pas attendu « avant plusieurs mois ».
A.P-L.