Au motif de la crise hydrique actuelle qui perdure et s’intensifie à effet domino sur le 101ème département français, le député concerné tire la sonnette d’alarme au regard de l’approvisionnement en ressource d’eau naturellement disponible qui selon lui, ne se comptabilise plus que sur « quelques jours ».
Baisse de la pluviométrie, sécheresse implacable, risques sanitaires, économie freinée voire paralysée pour certains secteurs professionnels, comme pour l’Education, sans parler des besoins aussi pour les services publiques d’intervention qu’ils soient à lutte prophylactique ou de secours, tels que le corps des sapeurs-pompiers etc. La liste est longue lorsque l’on réalise à quel point l’Eau est un élément vital.
Tristement, l’île de Mayotte devient malgré elle le territoire quelque part pilote de ce que ne souhaite pas voir arriver les autres départements français. Des départements et/ou collectivités qui, par exemple dans la Creuse, ont conjointement signé en juillet dernier un plan de résilience de près de 46 millions d’euros visant à anticiper toute pénurie d’eau potable.
Cette sécheresse n’épargne personne; en mai dernier, c’est le département ardéchois qui a déclenché son premier plan Orsec de l’eau potable. Et bien que les coupures ponctuelles aient été envisagées durant l’été, la restriction préfectorale s’est limitée, dans les grandes lignes, à l’interdiction des arrosages de jardin, remplissages de piscines, lavages de voitures et pompages dans les cours d’eau entre 9h et 20h. De notre côté, notre paradisiaque caillou entouré d’eau de mer, ressemble plutôt à Koh-Lanta mais sans plan Orsec et les arrivées ponctuelles des milliers de litrages d’eau, par voie maritime, au profit de la minorité plus fragile de notre population, ne combleront guère les nombreuses carences rencontrées et dénoncées, notamment au travers de ces publics écrits.
« … Nous sommes à l’orée d’une grave crise humanitaire, sanitaire et économique, à un horizon de quelques jours, comme en atteste l’émergence de maladies hydriques, la multiplication des hospitalisations pour déshydratation et les fermetures multiples d’écoles en raison de la non potabilité de l’eau distribuée. La rupture de la continuité des services publics guette ! » déclare le député mahorais rappelant l’urgence de déclencher ce plan Orsec afin de sauvegarder la population.
« Seule une mobilisation de crise tous azimuts de l’Etat au niveau central sera à même protéger la population de l’assoiffement. Le préfet ne pourra rien sans la participation, au niveau national, de la sécurité civile, de l’armée, de la marine à minima ».