En intégrant l’Union Nationale des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement (UNCPIE), la FMAE rentre ainsi dans un réseau national qui rassemble des structures actives dans l’éducation à l’environnement, l’accompagnement des territoires et la coopération locale. Cela récompense ainsi le travail mené depuis plusieurs années par les associations environnementales mahoraises pour la protection de notre territoire et une reconnaissance nationale marquant une étape importante pour les Mahorais.
Une reconnaissance du travail accompli

Comme nous l’a expliqué Dominique Larue, le président de l’Union nationale des CPIE, cette labellisation de la FMAE est une reconnaissance du travail mené par l’association. « Il ne faut plus dire FMAE mais désormais CPIE Maoré, sourit-il. En intégrant le réseau, cela va lui permettre d’augmenter son potentiel de ressources, d’avoir des supports, d’accéder à différentes méthodologies, à des expertises, de pouvoir monter et construire des projets ambitieux et structurés, mais aussi de travailler avec de nombreux acteurs ».
Si la FMAE a reçu ce label, ce n’est pas le fruit du hasard mais bel et bien parce qu’elle a répondu positivement et sérieusement à plusieurs critères. Tout d’abord « être une association autonome et libre » avec une gouvernance capable de créer des partenariats aussi bien avec des acteurs publics que privés. Mais aussi son « ancrage territorial » lui permettant de mener à bien plusieurs projets associatifs. Enfin, « une vie professionnelle » où bénévoles et salariés agissent ensemble pour favoriser le développement durable sur le territoire. « Lors de la réunion de la « commission label », où nous avons étudié le dossier de la FMAE, les membres de la commission ont voté à l’unanimité l’attribution du label. Ce n’est pas toujours le cas ! », a ainsi salué le président de l’Union nationale des CPIE.
« Une joie immense »
Ali Madi, le président de la FMAE n’a pas caché son enthousiasme à l’issue de la signature de la convention lui permettant d’obtenir le label : « C’est une joie immense ! A-t-il confié. Nous allons désormais être reconnus au niveau national, et notamment auprès de plusieurs ministères (Environnement, Éducation, etc.). A travers ce label, Mayotte est reconnue…cela veut dire que sur ce territoire il y a des acteurs engagés pour l’environnement et le développement durable, qu’il y a une ingénierie pouvant mener des actions. Tout ceci est porteur d’espoir ».

Ali Madi compte ainsi mener prochainement 2 projets phares qui lui tiennent à cœur. Le premier est la création d’une « Maison de l’eau, de la biodiversité et du paysage ». « Il faut apprendre aux jeunes, aux futures générations, la richesse et la fragilité de notre environnement, et notamment les enjeux liés à l’eau. De plus cela permettra de créer des emplois… ». Autre chantier auquel veut s’atteler Ali Madi est celui de la construction d’un Observatoire de l’environnement afin d’étudier le changement climatique. « A Mayotte par exemple, il y a le recul du trait de côte dû à l’érosion… nous devons réfléchir pour savoir comment aménager autrement et procéder à une autre organisation du bâti sur ce territoire. Cet observatoire pourra ainsi devenir un centre de ressources et un support d’aide à la prise de décisions tant au niveau des politiques publiques que privées ».
En devenant CPIE Maoré, la FMAE intègre ainsi un réseau de 78 structures regroupant 1.300 salariés et 13.000 bénévoles de quoi lui permettre de mener à bien de nombreux projets en faveur de l’environnement et du développement durable dans le 101e département.
B.J.