C’est une chose maintenant claire et précise, après un dernier test osseux l’un des accusés a été considéré comme mineur. Il sera donc jugé ultérieurement par un autre tribunal. Quant à son comparse, lui majeur, il a dû rendre des comptes devant la justice pour avoir terrorisé plusieurs personnes et tué un chien à coups de machette. Pas de chance pour lui puisqu’un drone de la police a pu filmer les événements qui se sont déroulés ce jour-là. Les enquêteurs ont donc pu identifier plusieurs individus même si la plupart d’entre eux étaient cagoulés.
« Pourquoi terroriser ? Pourquoi tuer un chien ? Pourquoi caillasser la police ? Interroge la présidente du tribunal, Aline Charron. – Juste comme ça, répond l’accusé. – Vous vous êtes amusé ce jour-là ? Demande le procureur. Car sur les vidéos vous avez l’air de vous amuser. Qu’est-ce qu’il va falloir faire pour éviter ce genre d’agression. Quand on regarde les vidéos on se dit que personne n’a envie d’être là, les cailloux sont énormes ! On constate une frénésie délinquante où vous auriez pu tuer tout ce qui passait par là. La preuve en est avec ce pauvre chien qui a fugué de chez son propriétaire, qui passait par-là, et sur lequel vous portez des coups sans aucune pitié ». Il demandera deux de prison.
Maître Andjilani, avocat du prévenu, a mis en lumière une forme de misérabilisme touchant son client. « Ce sont des jeunes qui ne mangent pas toujours à leur faim, ils ont parfois besoin de se défouler. Heureusement il n’y a pas eu de blessés graves. Il faut prendre en compte la bêtise de ces enfants car beaucoup ont des soucis dans leur vie. Ce n’est pas un mauvais garçon. Je vous demande de le remettre en liberté », a-t-il plaidé.
Le tribunal n’a pas suivi la plaidoirie de l’avocat de la défense puisque le prévenu a été condamné à 24 mois de prison dont 6 mois avec sursis et l’obligation d’indemniser les victimes aux titres des préjudices matériels, physiques et moraux.
B.J.