C’est dans en un écrin verdoyant que nos officiels du Conseil départemental, de la Communauté de communes du Sud (CCSud) mais également de la mairie de Mamoudzou et autres convives, ont été chaleureusement accueillis par l’ensemble des équipes du groupe hôtelier indépendant, Amanta Resorts, propriétaire, entre autres*, du fameux Jardin Maoré, établissement privé, touristique et hôtelier, de l’emblématique plage de N’gouja, située entre les communes de Kani-Kéli et de Bouéni.
Une indispensable nécessité de modernisation
Ne surtout pas reculer… Telle fut la devise de la direction de l’établissement qui, malgré les nombreuses complexités essuyées ces dernières années, en termes de « vissitudes immobilières », de crises successives, de difficultés de circulation pour l’acheminement des matériaux, d’inflation pluridisciplinaire et autres intrications administrativo-logistiques, a persisté non sans effort nourri de ténacité, dans cette volonté d’expansion, de rénovation, d’innovation mais surtout de respect qu’est cet emplacement extraordinaire dont les genèse et idée d’exploitation nous renvoient à près de 50 ans en arrière, rappelons-le. « Dans cette volonté de mettre en valeur le patrimoine et la richesse de Mayotte, nous nous modernisons » déclare Edgard Valero, président-fondateur du groupe Amanta, huitième propriétaire de ce lieu, avant de poursuivre : « Qu’on soit ou non d’accord, l’énergie fossile va dans le mur; il est important de s’occuper de notre Planète et par la même occasion, de notre gagne pain (…) Cette situation au coeur de l’un des plus beaux sites naturels de l’archipel, nous engage à partager et à protéger ce joyau de biodiversité pour les générations futures ». Un joyau classé aire marine protégée et sous la responsabilité littorale du Parc Naturel Marin de Mayotte. Un joyau de faune et de flore enrichie de ses plantes endémiques et de ses imposants baobabs qui, pour le plus ancien, chatouillerait le cap des 300 ans largement révolus. Véritable refuge de diversité du vivant sous toutes ses formes, il ne pouvait être question que d’un chantier sous couvert de procédures à respecter.
Se fondre dans le décor
Dans ce projet ambitieux mais non moins nécessaire pour le développement du volet villégiature de notre territoire, il était primordial d’apporter plus-value en termes de capacité d’hébergement, d’accueil et de qualitatif attrait touristique de manière globale.
Le Jardin Maoré a donc pris le parti, il y a 3 ans de cela, de lancer une première phase de travaux de transformation et d’agrandissement, offrant 7 nouveaux bungalows familiaux, en accès quasi direct sur la plage, ainsi que 20 chambres doubles supplémentaires. Un chantier assez colossal qui a pu compter sur les respectifs soutiens, à hauteur de 18% (x2) de la note finale, de l’État ainsi que du Fonds européen de développement régional (Feder) et qui s’inscrit dans une pleine et respectueuse volonté de protection environnementale. D’où le choix de matériaux assez surprenants, pour ne pas dire étonnamment culottés, sachant la proche catégorisation de l’établissement sous la classification hôtelière d’un 4****. Pourquoi culotté ? Parce qu’il est question de l’utilisation de matériaux ô combien basiques relevant du bois et de l’acier, au moyen notamment de containers aménagés. Même si cela apparaît fort peu attrayant sur le papier, le résultat est plutôt bluffant, pour ne pas dire à s’en casser le nez, tant dans l’approche visuelle que le ressenti thermique. En effet, malgré le climax solaire proche du zénith qui frappe nos convives lors de cette protocolaire visite d’inauguration, la fraîcheur intérieure des terrasses et des chambres est indéniablement palpable; et niveau ambiance, nous sommes plus proche d’une capsule épurée et cosy — décorée avec goût — que d’un simple 20 pieds ambiance basique village people et chantier ! Niveau bilan carbone, on est bon tout comme le système de fixation choisi basé prioritairement-parlant sur des pilotis afin, d’une part, d’éviter au maximum la gourmande utilisation du combo eau et ciment et, d’autre part, de limiter la destruction de végétation, notamment au sol. Un efficient choix écologique allié à une autonome production d’électricité, en partie, grâce à la mise en place de panneaux photovoltaïques.
Avant tout un établissement mahorais
Bien que cette montée en puissance se veuille aussi calquée sur des standards internationaux convoités, centre nautique et de plongée grandement inclus, le Jardin Maoré qui emploie plus d’une quarantaine de personnes, n’oublie pas son activité première qui relève majoritairement du tourisme local comme le souligne Karim Kardous, nouveau directeur de l’établissement, fraichement débarqué depuis près de 4 mois :
« Ce qui fait le principal de notre richesse, notamment les week-ends où notre taux de remplissage avoisine les 80% pour près de 400 couverts, c’est justement grâce aux clients mahorais et ça, il ne faut pas l’oublier. En ce sens, les tarifications se doivent aussi d’être adaptées tout comme les quantités. Nous tirons vers ça, nous équilibrons. C’est aussi cela montrer notre respect et notre volonté d’enracinement local ». Des efforts récompensés à échelle départementale, notamment pour l’approche auprès de nos cocos et bacocos préférés concernant leurs sorties loisirs et épicuriennes, plaçant ainsi le Jardin Maoré tel l’établissement partenaire d’accueil restauration senior de la zone sud. Une noble symbolique accentuant les liens intergénérationnels propre à toute l’allégorie et l’évolution de ce lieu, aussi point de ralliement.
L’Aventure continue…
Une aventure portée sur la seconde phase de travaux qui touchera, dès le début d’année 2024 prochaine, la partie historique du Jardin Maoré pour une rénovation où il est visé, dans la lignée architecturale du premier volet, la modernisation des 9 bungalows déjà existants ainsi que la création de 11 supplémentaires, en plus d’un restaurant gastronomique et d’un centre « de Bien-être ».
Un projet faramineux inscrit dans ce séduisant grand tout rattaché au tissu économique du Sud qui sera, dans 2 ans, « l’unique raison de faire des milliers de kilomètres » comme le déclare Edgard Valero « Même si notre but premier se tourne sur la valorisation de ce site, auprès justement de la population locale, il y a toujours cette indispensable dimension d’attractivité qu’il faut aller chercher aux delà des frontières car là est aussi la viabilité d’un établissement. Notre proche priorité va se porter sur une campagne de communication valorisante auprès de l’Europe, notamment de la plongée, pour aussi redorer l’image de Mayotte et ce, malgré l’actualité qui nous a quand même bien plombée, il faut le dire. Le but étant d’inverser la tendance négative ».
Dans cette visionnaire approche de modernisation, il est en concret pour-parler la proche création d’un site hôtelier rattaché au groupe et de mêmes prestations, au niveau de la commune de Mamoudzou auquel se greffera, d’ici la fin de l’année, un catamaran solaire qui assurera des liaisons entre ladite zone convoitée précitée, Petite-Terre, ainsi que N’Gouja. Gageons que le Groupe Amanta Resorts n’a pas fini de nous surprendre niveau valorisation, révolution et appétence internationale de notre île…
MLG
*Le groupe Amanta Resorts possède 7 établissements hôteliers priorisant l’aspect environnemental, la gestion des déchets et des ressources naturelles (électricité, eau…) à travers Madagascar, La Réunion, la Côte Atlantique Charentaise ainsi que Mayotte donc.