ECG, sigle qui veut également être le raccourci technique d’Électrocardiogramme… Et niveau cardio, il va falloir avoir le coeur bien accroché, tout comme les nerfs solides, pour ces 11 élèves mahorais de seconde année prépa ECG qui est reconnue pour être, sans conteste, LA voie royale pour entrer en école de Commerce. Niveau profil, on vise plutôt la constante polyvalence avec tout de même des pré-requis en mathématiques. Concernant le concours, il se veut sous l’égide d’un calendrier national de banques communes d’épreuves.
BCE / Ecricome, quésaco ?
Toutes les grandes écoles, en l’occurence de Commerce dans ce cas précis, sont accessibles après un cursus préparatoire poussé, intense mais surtout, visant à préparer dans les meilleures conditions les futurs candidats qui évolueront, par la suite, vers des masters au sein des établissements concernés.
Comme le don d’ubiquité physique et intellectuelle n’a guère encore été breveté, pas évident de présenter, à la fois, plusieurs concours d’entrée au regard des diverses aspirations ! C’est en ce sens que les banques d’épreuves prennent toute leur dimension, permettant ainsi de proposer des concours et notations communs, visant la multiplication des chances de réussite et d’intégration pour les élèves concernés. Plusieurs écoles membres se réunissent sous les socles de ces banques d’épreuves qui établissent à la suite des tests écrits, une première vague d’interclassement visant à dresser une liste des candidats admissibles pour la suite orale des épreuves. Concernant nos futurs managers et experts français du Commerce, c’est donc les entités Ecricome* et BGE, regroupant respectivement 5 et 19 écoles (telles que Kedge Business School, HEC, Rennes School of Business, EM Lyon, ESSEC…et autres établissements à l’acronyme célèbre) qui sont à la baguette de ce concours national, débuté ce jour.
Une première en bien des points
Depuis le vote et l’approbation de l’Assemblée nationale, en février 2019, de passer du statut de vice-rectorat à rectorat de plein droit, notoires ont été les avancées à Mayotte, en termes de montée en puissance, de ramification et d’étoffement du panel pédagogique local antérieur et post baccalauréat.
Une offre de plus en plus riche visant aussi les hautes sphères universitaires et autres brillants cursus. C’est avant tout grâce aux pleines implication et croyance de ces respectifs potentiels et viviers locaux, aussi au regard des besoins sociaux et économiques de notre territoire, que des femmes et des hommes s’affairent dans l’ombre pour donner pleine ampleur au volet académique mahorais. Un homme tel que Jean-Pierre Redjekra, actuel proviseur du lycée polyvalente de Sada, qui est à la genèse de la mise en place de cette section préparatoire ECG au sein de son établissement. Un travail de longue haleine aussi dans une approche de terrain et confiance vis à vis des familles pour qui il a fallu faire entendre que Mayotte pouvait, sans gêne aucune, incarner un tissu formateur d’excellence, reconnu nationalement, pour justement prétendre aller taper aux portes d’entrée de ces prestigieuses écoles. Pari réussi après 2 années de formation matérialisant la toute première prépa Économique et commerciale générale de notre sol encadrée, soutenue et parrainée par d’honorables ex élèves de Sada — dont l’actuel directeur du Cufr fait partie : Abal Kassim Cheik — mais aussi des professeurs agrégés de qualité, des écoles d’Île-de-France et de Bretagne partenaires et d’illustres intervenants extérieurs tels que l’essayiste Jacques Attali ou encore l’enseignant chercheur Frédéric Ducarme, pour ne citer qu’eux.
« C’est avant tout un travail sur l’ambition scolaire pour lequel l’appui du Gouvernement a été indéniable. Tout au long de ces 2 années, nos élèves ont été préparés et coachés justement en vue de ce concours. C’est une masse de travail considérable pour eux mais qui met aussi en légitime valeur l’estime de soi à laquelle ils peuvent prétendre. Concernant l’admission dans ces écoles, nous avons fait le pari de la diversification à travers tout l’Hexagone pour donner chance supplémentaire à nos candidats. Pour nous, même s’il n’est question que d’une seule réussite à ce concours, cela sera merveilleux et ne remettra aucunement en question la pleine implication et le sérieux de ces élèves » nous confie JP. Redjekra.
Le soutien infaillible du rectorat
La cadence soutenue de ces épreuves écrites d’admissibilité, se répartie donc entre ce lundi 17 avril et le 5 mai 2023 (calendriers Ecricome et BCE confondus), pour des résultats d’admissibilité communs les 7 et 8 juin prochains avant ou non délivrance du précieux sésame direction les oraux nationaux dès le 12 juin suivant. Afin de garantir les meilleures conditions d’examen, le rectorat de Mayotte — qui accueille au sein de ses murs les épreuves section mahoraise — offre à ses frais, logements à proximité afin d’amoindrir le stress et la logistique transport de nos jeunes et talentueux candidats.
« Les épreuves pour aujourd’hui se déroulent jusqu’à 18h. Une journée dense pour ces jeunes dont nous ne sommes pas inquiets pour l’oral. Là où l’approche se voudrait plus délicate, c’est justement à l’écrit. C’est là où notre département pèche encore un peu. Mais nous les chouchoutons et croyons pleinement en eux » souligne Jacques Mikulovic, recteur de Mayotte. Un recteur plein d’ambitions non dissimulées pour notre territoire qui nous confiera vouloir créer prochainement une prépa littéraire dans le Sud de l’île élargissant ainsi l’offre du spectre académique local après les Physique et sciences de l’ingénieur, les Sciences politiques, les voies Économiques et commerciales générale et technologique… Affaire à suivre !
Les épreuves écrites se poursuivent dès demain, 9h et ce, durant toute la matinée. Souhaitons à cette brillante jeunesse, porteuse d’espoir et d’avenir pour notre territoire, une pleine réussite et plus encore : d’être fière d’elle.
MLG
* Pour cette année concours 2023, estampillée Ecricome, 7 374 préparationnaires EC sont inscrits pour une admission globale, à travers 5 écoles de 2 050 places. Une baisse notoires des candidatures, en comparaison de l’année précédente, aussi soulignée par la BCE s’élevant à -10%.