Depuis 2021 et la mise en place d’un projet de restauration et de gestion de l’espace naturel sensible (ENS) de la presqu’île de Bouéni, les Naturalistes de Mayotte ont restauré près de 4 hectares de friches et padza en réalisant notamment pas moins de vingt journées de chantiers de restauration écologique.
En plus des bénévoles de l’association, plusieurs structures ont participé à ces journées comme les Apprentis d’Auteuil, Nayma, les ambassadeurs de l’environnement de la CCSud, le Comité jeunes de Bouéni, le RSMA. Au total, ce sont plus de 7.100 plants (indigènes et fruitiers) qui ont été plantés.
Un travail de recensement mené par des exploitants historiques installés sur les parcelles propriétés du département et plusieurs réunions de concertation ont montré l’agrandissement progressif d’un padza et l’asséchement croissant d’un cours d’eau essentiel dans leurs pratiques agricoles, situé en aval.
Face à cette inquiétude, il a donc été convenu que les Naturalistes restaurent cette zone à fort enjeu pour la ressource en eau. Des actions de lutte contre les espèces exotiques envahissantes y sont actuellement entreprises et plus de 2.600 plants indigènes et fruitiers (sur les 7.100) ont été plantés depuis décembre 2022. De plus, ce sont également près de 800 arbres fruitiers (avocatiers, corossoliers, arbres à pain, jacquiers, agrumes, manguiers, etc.) qui ont été fournis à huit exploitants répartis sur environ 12,5 hectares au sein de l’ENS.
« La presqu’île de Bouéni – Boungoudranavi, identifié comme site pilote dans le schéma départemental des ENS (SDENS) pour Mayotte en 2019, est une zone clé pour la biodiversité, abritant une végétation naturelle sèche et des espèces remarquables de reptiles et d’oiseaux. Il est urgent de préserver ce site naturel des inclusions anarchiques de l’agriculture, de la monotonisation des paysages et de la biodiversité. »