Avec tous ces baromètres, on va finir pas savoir si l’avenir du territoire est sous de bon auspices. La préfecture publie en effet celui de la lutte contre l’habitat illégal sur l’année écoulée.
Il se base majoritairement sur les dispositions de la loi ELAN, qui était pensée en 2018 comme l’outil qui allait à la fois simplifier les normes pour construire « plus et plus vite », en « protégeant les plus fragiles », et à la fois accélérer les procédures contre les recours abusifs contre les permis de conduire. « 30 000 constructions sont aujourd’hui bloquées à cause de recours abusifs ».
Elle a permis la destruction de 434 cases en tôle (on ne sait pas combien on été reconstruites un peu plus loin), avec 44 personnes hébergées, ce qui vu les capacités de Mayotte est un premier pas encourageant, on sait que beaucoup ont été relogés dans de la famille. En réalité, les premières démolition n’avaient pas vraiment prévu de solution d’hébergement, mais la réponse sociale se muscle pour que, entre la démolition et la reconstruction, des solutions acceptables, et pour certaines, plus confortables que ce que connaissaient les familles. 188 familles ont été enquêtées, 119 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés.
L’autre type d’opération porte sur la procédure de flagrance, c’est à dire lorsque commence la construction. 64 cases en tôle ont été démolies.
Lors d’une opération de marchands de sommeil qui abritaient des ressortissant d’Afrique des Grands Lacs, à Koungou, 70 personnes ont été mises à l’abri, et la maison insalubre sur les hauteur de Dubaï, détruite.
Enfin, la plus médiatique fut certainement l’opération de destruction des cases sur l’îlot Mtsamboro, pour « engager le projet de réaménagement agroforestier de l’îlot afin de lui redonner sa vocation initiale »
Quant aux recours contre les démolition, loi Elan ou pas, ils sont encore nombreux, une vingtaine étaient jugés ce mercredi au tribunal administratif.
A.P-L.