Ramlati Ali en lutte contre la prolifération du moustique Aedes

Ce sont 48 propositions qui ont été retenues dans le rapport de la commission d’enquête chargée de la lutte contre la prolifération du moustique Aedes et les maladies vectorielles. Potentiels vecteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya et le Zika, les moustiques tigre Aedes se répandent de manière inexorable et représentent un risque sanitaire majeur dans les Outre-mer et dans l’Hexagone. Endiguer la prolifération de ces moustiques et des maladies qu’ils transmettent nécessite de refonder la politique publique de lutte anti-vectorielle pour mobiliser les énergies et les compétences autour du citoyen, premier acteur de sa santé. Le rapport de la commission d’enquête a été mis sous embargo jusqu’à lundi prochain, mais Ramlati Ali a accepté de nous en livrer les points clé.

Ramlati Ali à l’Assemblée nationale (archives)

La formation et l’information

« Le moustique tigre Aedes n’est pas reconnu dans l’hexagone comme potentiel vecteur de maladie, il est juste considéré comme un nuisible », explique Ramlati Ali. « Dans les outre-mer, on lutte contre lui uniquement lors des crises épidémiques alors qu’on devrait le faire d’une manière pérenne », précise-t-elle. Pour la députée, cette lutte passe avant tout par la formation et l’information des citoyens. « On offre à ce moustique le gîte et le couvert en laissant des eaux stagnantes dans les maisons », affirme-t-elle. Apprendre aux citoyens à vider ces eaux constitue le moyen le plus efficace pour lutter contre la prolifération de ce moustique. Pour la députée, cela passe aussi par la sensibilisation des enfants comme cela a pu être fait dans d’autres pays tels que le Vietnam. « Cela a donné des résultats vraiment très efficaces », indique-t-elle. Elle nous explique également que l’Etat donné des fonds pour lutter contre ce moustique uniquement lors des épidémies alors qu’il devrait le faire d’une manière pérenne. L’Institut Pasteur effectue des recherches pour trouver des produits chimiques capables de lutter contre ce moustique, mais pour le moment il n’en existe qu’un seul et le moustique y est devenu résistant ce qui fait que ce produit est désormais davantage nuisible pour l’homme que pour l’insecte en question.

Impliquer les communes

Le deuxième volet de cette lutte contre le moustique tigre est la recherche et la prévention. « L’ARS doit être la tête de pont de cette recherche », explique la députée qui propose également de créer un double prix de recherche « maladies vectorielles et vecteurs » financé par un grand institut de recherche ou une fondation publique et des sponsors institutionnels, pour donner de la visibilité à la recherche relative aux maladies vectorielles.

Par ailleurs, elle propose aussi d’impliquer davantage les communes dans cette lutte sanitaire. « Un référent moustique devrait être mis en place dans chaque commune pour pouvoir entrer dans les maisons et les rendre salubres », affirme-t-elle. En outre, les intercommunalités, en charge de la salubrité des rues, devraient faire des efforts pour que les poubelles soient ramassées de manière plus régulières car celles-ci sont également responsable de la prolifération du moustique Aedes et des maladies qui en découlent.

N.G

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