A 17h, il n’y avait plus que quelques heures pour s’adresser des vœux en cette année 2023 qui commence par une « revue des troupes », pour Grégory Burlinchon, Directeur Outre-mer de SFR : « C’est la deuxième fois que je viens à Mayotte. Cette fois, c’est pour inaugurer ce siège rénové en différenciant les zones, bureaux, boutiques, réception de la clientèle ».
L’opérateur historique a vu arriver sur le territoire Orange, puis Only, qui se partagent « de manière à peu prés identique » les parts de marché, nous indique Yves Gauvin, directeur régional de SFR.
A dire vrai, le mot qui était dans tous les discours, c’est la « fibre ». Mayotte est toujours couverte par l’ADSL, et encore, avec un débit moyen, ce que nous explique le directeur Réunion-Mayotte : « Il n’y a pas un bon réseau fixe ici, donc peu de monde bascule sur le wifi ce qui engorge le réseau mobile. Et lorsque nous avons une mauvaise météo, les câbles se chargent d’humidité, ce qui perturbe le débit ». SFR poursuit néanmoins son déploiement d’antenne relais, « nous en avons cinquante-deux, et trois ont été installées dans les zones blanches indiquées par l’ARCEP », l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse. « Plus on accroit le nombre d’antennes, plus on monte en débit car nous divisons le nombre de personnes raccordées ».
Histoire d’attendre qu’arrive la fibre optique. Et tout le monde espère l’attribution du marché, les yeux tournée vers le conseil départemental qui détient la compétence du numérique. Il devait l’être fin 2022, mais a été retardée, » car deux acteurs se sont positionnés. » Depuis quelques mois en effet, on sait que Orange et Zeop-Réunicâble ont déposé leurs offres. Le temps d’attribuer le marché, de s’organiser en important le matériel nécessaire, les deux directeurs ne voient pas l’arrivée de la fibre avant fin 2023,début 2024.
La fibre entreprise est déjà disponible, et les dirigeants SFR sont sur les starting-block en tant que co-investisseur, en affutant leurs offres commerciales pour exploiter. « Cette technologie est super importante si l’on veut développer Mayotte et attirer des télétravailleurs, ou utiliser la télémédecine, ce qui n’est pas possible avec une ADSL instable », conclut Grégory Burlinchon.
Un cocktail était ensuite partagé avec les employés de SFR Mayotte.
Anne Perzo-Lafond