Le président Emmanuel Macron a reçu son homologue comorien Azali Assoumani au Palais de l’Elysée ce mercredi 11 janvier. Il s’agit, selon de nombreux observateurs, de la première rencontre entre le président français et un dirigeant africain en ce début d’année 2023.
La cinquième rencontre en trois ans
Rien n’a filtré des échanges comme l’a d’ailleurs indiqué le site officiel de la présidence comorienne. « Les deux dirigeants assistés de leurs délégations ont longuement échangé sur les relations entre leurs deux pays, la France et l’Union des Comores, dans un cadre convivial », a précisé le site qui indiquera que « d’amples informations seront communiquées, dans les jours qui viennent ». C’est la cinquième rencontre physique entre les deux chefs d’Etat depuis la visite officielle de juillet 2019 qui s’est soldée par un accord sur la gestion des flux dans l’archipel.
La France a débloqué un montant de 150 millions d’euros pour soutenir la stratégie de développement des îles, contenue dans le fameux Plan de développement France-Comores (PDFC) qui s’étale jusqu’en 2026. Un fonds supplémentaire de 50 millions d’euros a été annoncé, le 3 décembre dernier, par l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier à l’occasion d’un séminaire de mise à jour de la Conférence de partenaires au développement (CPAD) organisée à Paris et parrainé par Emmanuel Macron.
La présidence en exercice de l’Union africaine
Les deux hommes se sont parlé pendant une très bonne heure au cours d’un tête-à-tête. Le contenu n’a pas divulgué à la presse. Les deux présidents s’inscrivent dans une même ligne sur de nombreux dossiers internationaux plus particulièrement la guerre en Ukraine vivement dénoncé par le président comorien. Ce dernier s’est aligné à la position défendue par la France et fait partie des rares chefs d’Etat en Afrique qui s’opposent ouvertement à ce conflit qui « met à genoux les économies de nos pays ».
L’accession annoncée des Comores à la présidence de l’Union africaine serait un des points discutés par les deux présidents. La France souhaiterait se montrer réceptive à toute demande d’accompagnement que formuleront les Comores pour pouvoir réussir leur mandat à la tête de l’organisation continentale. D’autant que le président en exercice de l’Union africaine sera appelé à prendre part à de grands forums internationaux comme le sommet du G20 prévu en septembre 2023 à New Delhi en Inde et dont les dirigeants comme Joe Biden souhaitent que l’Afrique devienne membre observateur à partir du premier semestre de cette année.
A.S.Kemba, Moroni