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Smeam : les bons tuyaux pour espérer la fin des coupures d’eau

Petit mais costaud. Du moins on l’espère, car si le chantier qui a pris fin à Tsoundzou n’impressionne guère par sa taille et l’investissement qu’il a mobilisé (50 000 euros), son rôle est pourtant crucial. C’est lui, à travers la déconnexion de la zone de Tsoundzou II de l’alimentation en eau du sud de l’île qui doit ainsi permettre de rééquilibrer le réseau. Et donc de mettre fin aux coupures d’eau régulières que connaissait encore l’île début mars. 

Gare cependant à ne pas crier victoire trop vite tant le chantier est immense pour espérer retrouver une situation stable sur l’alimentation en eau de l’île. Car si, en cette période, la ressource est au beau fixe, la production et la distribution d’eau potable pêchent encore. Et ça, “ça va prendre du temps, beaucoup d’argent », ne cache pas Aminat Hariti, vice-présidente du syndicat des eaux. 

Avec ce chantier terminé, c’est la fin des coupures d’eau pour rééquilibrage entre le nord et le sud qui est promise.

Problème de turbidité, fuites, capacités de stockage limitées ou encore défectuosité de l’usine de dessalement, autant de causes qui risquent encore d’engendrer les coupures qui rythment la vie des Mahorais. Mais au Smeam, on promet par la voix du DGS Ibrahim Aboubacar de prendre le taureau par les cornes pour y pallier et, dans le même temps, répondre à une demande en constante augmentation. Pas moins de six forages doivent ainsi être mis en service, redimensionnés ou exploités en eau potable. “Il faut absolument faire ces travaux d’ici la fin de l’année, sinon nous allons nous retrouver dans une nouvelle situation extrêmement compliquée”, presse l’ancien député à l’adresse de ses partenaires, financiers comme maîtres d’œuvre. Objectif : produire près de 3000 m3 cubes supplémentaires par jour. Et 11 millions d’euros doivent être mobilisés pour ce faire. 

Changement de méthode

Dans le même temps, “il nous faut gagner en agilité, que ce soit pour repérer les fuites sur le réseau ou pour prévenir les problèmes de turbidité”, fait valoir Aminat Hariti. Et pour cela, il va falloir changer de méthode de travail prévient la vice-présidente qui réclame plus de lisibilité dans les opérations de la SMAE. “Il y a un vrai travail de relationnel, de circulation d’information à faire, ce n’est que comme ça que nous pourrons mener à bien ces travaux”, estime-t-elle. Un travail également à mener du côté des financeurs, alors même que le syndicat roule pour l’heure à près de 100% de financements étatiques. “Le vrai souci de la précédente gestion c’est la confiance rompue avec nos partenaires, c’est comme un boulet que l’on traîne”, regrette ainsi Ibrahim Aboubacar. “Il faut rétablir cette confiance pour avancer sereinement”.

Voilà pour la méthode, laquelle doit permettre de négocier un nouveau plan sur l’eau avec l’État tel qu’annoncé lors de la fin des tours d’eau. “Cela pourrait passer en signature prochainement”, assure la vice-présidente sans en dévoiler plus sur le contenu de l’accord. Une chose est sûre, celui-ci devrait s’intégrer au schéma directeur du syndicat et ses quelque 500 millions d’euros d’investissements d’ici 2032. Mais avant cela, il faudra bien s’assurer de pouvoir sortir la tête de l’eau. “On parle aussi du redressement financier de la maison…”, glisse ainsi l’élue.

G.M.

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