10 et 12 ans de prison pour les meneurs du « périple anti-gendarmes » en Petite-Terre

L'heure est au "soulagement" pour le Lt Colonel Pech, atteint à l'oeil par un pavé en 2017. Le verdict est tombé à l'issue de 4 jours de procès devant la cour d'assises des mineurs avec des peines "justes" et "cohérentes" pour le militaire qui a vu les deux principaux accusés condamnés à 10 et 12 ans de réclusion criminelle.

Faras et Bonobo, ce sont leurs surnoms, écopent de 12 et 10 ans de réclusion criminelle pour avoir orchestré l’attaque visant des gendarmes le 14 mai 2017 pour le premier, et jeté la pierre qui a touché le No 2 de la gendarmerie pour l’autre. Pour la principale victime de cette attaque qui aura duré plusieurs heures, entre le caillassage de la villa Nizar qui héberge des gendarmes mobiles et le guet-apens qui vaudra de graves lésions faciales au chef des opérations, la décision est « juste ». L’officier évoque son « soulagement ».

Pour le meneur, la peine est assortie d’une interdiction définitive du territoire français.

« Le procès était une étape incontournable et importante de ma reconstruction, ces décisions me paraissent justes et cohérentes pour les faits me concernant » commentait le futur colonel en sortant de la salle d’audience.

Les peines principales visent le meneur et son « bras armé », celui qui a jeté le pavé qui a failli coûter la vie à l’officier.

Les autres, reconnus coupables principalement de dégradations, et considérés comme des « suiveurs » écopent de peines allant de 4 mois à 1 an de prison ferme. Des peines somme toute éloignées des réquisitions du ministère public, qui réclamait des peines de 3 ans, 10 ans, 11 ans et 12 ans de réclusion, selon les degrés d’implication.

La prochaine étape judiciaire aura lieu en juin avec le procès civil.

En attendant le lieutenant-colonel Pech souhaite que ceux qui ont été « guidés par des gens comme Faras et Bonobo » puissent « se reprendre en main » et voient dans leur peine « une dernière chance ».

L’officier qui va être bientôt promu colonel se verrait bien revenir à Mayotte malgré tout

Il se dit désormais prêt à tourner la page de ce « périple anti-gendarmes », et « confirme » la « dimension thérapeutique du procès » qui « participe à la reconstruction », tout en ayant une pensée pour « tous les gens qui ont été grièvement blessés mais dont on  n’a pas retrouvé les auteurs ».

L’autre volet important du procès aura été pour le lieutenant-colonel Pech d’avoir pu « retrouver Mayotte ». Au point d’y revenir un jour en vacances par exemple ?

« En vacances pourquoi pas, mais aussi pour travailler, comme No 1 de la gendarmerie cette fois » concluait-il.

Un appel du pied à sa hiérarchie ?

Y.D.

Partagez l'article:

Newsletter JDM !

Soyez connecté en permanence avec l'actualité de Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre politique de confidentialité.

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Un enfant décède du choléra à Mayotte

Alors que les victimes du choléra sont nombreuses sur l’île d’Anjouan, Mayotte enregistre son premier décès ce mercredi

JO : La flamme olympique est arrivée à Marseille ce mercredi 8 mai

Partie le 16 avril 2024 d'Olympie en Grèce, la...

Santé : Le ministre Frédéric Valletoux en visite à Mayotte pour deux jours

Après la venue de la ministre déléguée aux Outre-mer la semaine dernière, c’est au tour du ministre chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, de se rendre sur notre territoire, jeudi et vendredi, afin notamment de faire un point de situation sur le choléra et apporter son soutien à l’ensemble des services et professionnels de santé.

Assouplissement de l’indemnisation des dégâts provoqués par les épisodes météo extrêmes

Le dérèglement climatique et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, incitent le gouvernement à adapter le régime d’indemnisation des victimes