Après une première journée test, FO promet que le mouvement social à la Poste va prendre de l’ampleur. Les revendications portent sur l’emploi et les conditions de travail.
Si vous vous êtes rendus dans un bureau de Poste ce lundi, vous avez peut-être trouvé portes closes. Respectant le préavis de grève déposé le 17 mai dernier, FO a fortement mobilisé pour la première journée de ce mouvement social. «Aujourd’hui, tous les bureaux n’étaient pas fermés parce que certains salariés en CDD ne souhaitaient pas se joindre au mouvement de peur de perdre leur contrat», affirme Mounir Moussa, de FO communication, qui promet une mobilisation encore plus forte ce mardi.
La première revendication du syndicat porte sur l’emploi. A Mayotte, selon FO, les effectifs de La Poste ne suivraient pas l’augmentation de la population. «Si on prend un département comparable en terme de population comme la Guyane, ils nous manquent presque 400 postes. Ils ont 600 facteurs pour 240.000 habitants et nous seulement 166.»
Emplois et conditions de travail
Mais si FO s’est lancé dans cette grève, c’est pour obtenir beaucoup plus que des créations d’emplois. Ainsi, le syndicat a passé une bonne partie de cette journée à rassembler les doléances des personnels en assemblée générale. Il veut porter des demandes précises sur l’évolution des conditions de travail ou encore sur les avancements. «A Mayotte, on nous oublie complètement dès qu’on parle de promotion. Nous faisons des formations mais on reste ensuite au même grade. Nous ne bénéficions pas d’évolutions de carrière», explique Mounir Moussa.
Toutes ces demandes seront présentées à la direction ce mardi. A partir de 9h30, une première manifestation devrait conduire les facteurs, de la poste de Kawéni jusqu’au siège situé à proximité du tribunal. Mais le syndicat se réserve le droit de repartir en cortège vers Mamoudzou dans le cas où les discussions ne lui donneraient pas satisfaction.
RR
Le Journal de Mayotte