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Record de leptospirose et zéro cas de dengue: Le bilan sanitaire de la saison des pluies

L'Aedes albopictus qui véhicule la dengue et le chikungunya (Crédits photo : ARS OI)
L’Aedes albopictus qui véhicule la dengue et le chikungunya
(Photo : ARS OI)

A chaque saison des pluies, ses préoccupations particulières. Il y a deux ans, nous étions en pleine épidémie de dengue. 522 malades avaient été diagnostiqués mais le nombre de personnes touchées était probablement bien plus élevé. L’an dernier, le nombre de cas s’était effondré et finalement, la saison des pluies 2016 aura été marqué par une très bonne nouvelle: l’absence totale de diagnostics. Selon nos informations, notre département affiche tout simplement zéro cas de dengue depuis le début de l’année!

La situation est donc très satisfaisante d’autant que dans le même temps, la maladie a suscité de nombreuses inquiétudes à La Réunion. Le 2 juin dernier, le compteur de l’ARS affichait 209 cas autochtones chez nos voisins depuis la fin 2015 avec en moyenne 15 cas hebdomadaires depuis mars. Si à Mayotte, l’épidémie de 2014 avait entraîné une très forte mobilisation sur le front de la lutte anti-moustiques, l’ARS a déploré ces derniers mois des mesures de précaution «pas assez mises en œuvre» à La Réunion. Là-bas, la circulation du virus concerne neuf communes et particulièrement Saint-Louis, Saint-Leu, Saint-Joseph, Saint-Pierre et le Tampon.

Un pic inédit de leptospirose

A Mayotte, c’est la leptospirose qui a attiré l’attention ces derniers mois. La maladie est transmise à l’homme à l’occasion de contact avec des eaux souillées par des déjections d’animaux infectés (les rats ou les zébus). Elle a connu un pic anormalement élevé avant de retomber brutalement avec la fin des pluies.

LeptospiroseSelon le JDM, depuis le début de l’année, 147 cas ont été dénombrés, un record. Pour mémoire, en 2015, notre département avait enregistré 90 malades sur l’ensemble de l’année. Actuellement, le nombre de patients diagnostiqués tournent autour de 2 cas par semaine.
Les soignants ont dû gérer au moins 7 formes sévères dont un décès en lien avec la maladie, même si le cas est plus complexe.

Quelques cas importés de palu

On continue également à suivre l’évolution du paludisme à Mayotte. Car si depuis quelques années, nous ne sommes que très peu concernés, Mayotte est toujours dans la liste des territoires sensibles réalisée par le Haut conseil en santé publique (HCSP).

Pourtant, cette année encore, aucun cas de paludisme «autochtone» n’a été identifié dans notre département, ce qui signifie que personne n’a contracté la maladie en restant à Mayotte. Une quinzaine de cas ont été dénombrés cette année et ils concernaient à chaque fois des personnes qui avait été infectées à l’extérieur, principalement aux Comores.

Moustique et maladies: une exposition à Mayotte début 2015
Moustique et maladies: une exposition à Mayotte début 2015

On reste donc dans les niveaux observés depuis 2014 (avec 15 cas cette année-là) et les pics enregistrés il y a dix ans sont de très lointains souvenirs. Nous avons oublié qu’en 2004, 743 cas de paludisme avait été dénombrés à Mayotte.

Pas de Zika

Au final, cette saison des pluies pourtant très intense aura donc été très calme sur le front des maladies véhiculées par les moustiques… Et c’est une vraie bonne nouvelle compte tenu du nombre de moustiques particulièrement important que nous connaissons actuellement.

La prochaine période sensible débutera au mois d’août avec le retour des vacances et l’arrivée de personnes ayant séjournées ailleurs et qui pourraient amener des virus avec elles. Les autorités sanitaires surveilleront particulièrement une possible arrivée du virus Zika, très actif dans les Antilles-Guyane. A l’heure actuelle, aucun cas de patient porteur de Zika n’a été identifié chez nous.

RR
www.jdm2021.alter6.com

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