Mayotte ne participe pas à la mobilisation nationale des enseignants du premier degré contre la réforme des rythmes scolaires. Le décret, publié le 24 janvier dernier, prévoit le passage de la semaine de 4 jours à 4 jours et demi dans les établissements scolaires de la maternelle et du primaire.
» La majorité des enseignants mobilisés aujourd’hui réclame l’abrogation du décret. Cela revient à un retour à la semaine de 4 jours qui n’est pas une bonne solution. Pour nous, il faut une réécriture du décret », souligne Rakotondravelo Rivomalala, dit Rivo, secrétaire départemental du SNUIpp à Mayotte.
Une journée unitaire de mobilisation pour une refonte du décret, en gardant le principe de l’abandon de la semaine de 4 jours, doit être organisée début décembre à Paris par le SNUipp, syndicat majoritaire dans le premier degré à Mayotte.
« Mayotte doit bénéficier de dérogations. On ne peut pas appliquer la réforme en l’état. Il faut, tout d’abord, que plusieurs centaines de classes soient construites pour mettre fin au système des rotations scolaires », précise Rivo.
À Mayotte, seule la commune de Bandraboua a tenté l’application de cette réforme dès cette année, avec de nombreuses difficultés. La réforme, mise en place dans certaines communes dès la rentrée 2013, sera obligatoire partout à la rentrée prochaine.