La retenue collinaire de Combani est pleine à 130%, mais ce n’est pas étonnant vu les travaux de rehausse dont elle a bénéficié, mais les 115% de Dzoumogné étonnent davantage en raison de l’absence de travaux sur cette retenue.
En tout cas, cette fois, et étant donné les semaines de privation très mal vécues par la population, le SMEAM (Syndicat Mitigé de l’Eau et de l’Assainissement), et son fermier, la SMAE (Société Mahoraise de l’Alternance en Eau), ont décidé de ne pas déverser le trop plein dans la nature, comme c’est l’usage.
Une assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue au siège du syndicat le 29 février dernier, a permis de proposer un calendrier de « retour d’eau » par zone. Ainsi pour les populations des communes concernées, il sera possible de consommer l’eau sans restriction et surtout sans privation. Une nouvelle qui va satisfaire les agriculteurs, notamment les trop rares propriétaires de rizières, mais aussi les particuliers, qu’ils possèdent une piscine, qu’ils vont pouvoir vidanger, ou des véhicules à laver, etc.
Un agenda des retours d’eau bientôt publié
Bien que ne pouvant pas communiquer, puisqu’en période de réserve électorale, le préfet a donné son aval et devrait publier un arrêté ce vendredi matin.
Une nouvelle qui va faire des heureux. Un souci en moins dans les écoles qui furent trop souvent touchées par les coupures d’eau alors que les gestes barrière sont toujours d’actualité. Mais cela va bien au-delà puisqu’au rectorat on se réjouit de pouvoir remplir les piscines démontables mises à disposition aux communes, « nous allons pouvoir intensifier les cours de natation », se félicite le recteur Gilles Halbout.
Certains font malgré tout grise mine, car ils ne pourront plus prétexter la pénurie d’eau pour ne pas noyer leur Pastis. Egalement à la liste des mécontents, les producteurs d’eau embouteillée O’Jiva, qui vont avoir plus de mal à écouler leur marchandise sur cette période.
Pour connaître votre jour de « retour d’eau », un programme va bientôt être publié, « un sms va être envoyé aux habitants des zones concernées », indique le SMEAM. IL faut doinc attendre le feu vert. Selon les indiscrétions, il devrait commencer par les secteurs de la Case Rocher et de la DEAL afin que les ingénieurs du cabinet Maki N’se en mission sur le territoire puissent tester l’efficacité de la mesure.
Un arrêté qui pourrait malgré tout accentuer les risques sur le lagon, mettent en garde les Naturistes, car avec un surplus d’eau douce ainsi déversée, la faune marine pourrait être perturbée, avec des espèces qui ne seraient plus comme des poissons dans l’eau.
A.P-L.