À Mamoudzou, l’émotion est vive dans la communauté catholique. Cette semaine, l’église Notre-Dame-de-Fatima a été profanée. D’après la paroisse, des individus se sont introduits dans le lieu de culte, ont atteint le tabernacle, là où sont conservées les hosties consacrées, symbole du corps du Christ, et, à l’aide d’un tournevis, ont forcé la serrure avant de dérober un ciboire.
Le geste, d’une rare violence symbolique, a contraint les responsables à fermer l’église. Dans la tradition catholique, un lieu profané ne peut rouvrir qu’après une messe de réparation, une cérémonie destinée à le purifier. Elle devrait avoir lieu le dimanche 16 novembre prochain, dans le jardin de la paroisse, près de la grotte, a confié à notre rédaction le père Bienvenue.
L’évêque de Mayotte devrait se déplacer dans la semaine suivante pour présider la célébration officielle de réouverture.
Une enquête de police est en cours pour retrouver les auteurs de ces actes. En attendant, les fidèles se rassemblent autour de leur paroisse, entre colère et recueillement. « C’est très triste, mais notre foi ne vacille pas », confie le père.


