Comme chaque année, la Mutualité Sociale Agricole (MSA) Armorique-Mayotte repart sur les routes. En novembre, ses équipes tiendront une série de réunions dans plusieurs communes de l’île, de Dembeni à Acoua, en passant par Bouéni et Mtsahara. Objectif : accompagner les exploitants agricoles dans leurs démarches sociales, vérifier leurs droits, et faire le point après une période encore marquée par les effets du cyclone Chido.
Informer, expliquer, accompagner

Depuis dix ans, les agriculteurs mahorais relèvent du régime de la MSA Armorique-Mayotte, qui gère leur couverture sociale : maladie, retraite, indemnités journalières, accompagnement administratif. Pour une partie d’entre eux, ces démarches peuvent vite devenir complexes, d’où la volonté de la MSA d’aller directement sur le terrain.
« Notre rôle est d’accompagner les exploitants, mais dans le cadre des règles fixées par la loi », rappelle Yves Quinquis, coordinateur de la MSA pour Mayotte et la Guyane. L’organisme, qui est une structure privée chargée d’une mission de service public, ne peut pas modifier les textes à échelle locale. Ces réunions servent donc également à clarifier ce que la MSA peut (ou ne peut pas) faire, notamment en matière de cotisations et de droits sociaux.
Fin des mesures exceptionnelles, maintien du lien local

Le cyclone Chido a fragilisé de nombreuses exploitations et ralenti les démarches administratives. Pendant plusieurs mois, la MSA avait assoupli ses procédures : déclarations sur l’honneur possibles en cas de perte de documents, report des paiements de cotisations… Ces mesures temporaires ont pris fin au mois de septembre 2025.
« Les justificatifs sont de nouveau nécessaires », déclare Yves Quinquis. Les reports de paiement s’achèveront eux aussi à la fin de l’année 2025, même si aucune procédure de recouvrement forcé n’est envisagée d’ici là. La MSA avait par ailleurs versé une aide d’urgence de 1.000 euros à plus de 1.300 agriculteurs dès le mois de janvier 2025, puis un complément de 200 euros en mars dernier, financés par les fonds nationaux d’action sociale.
Pour maintenir une présence de proximité, l’organisme s’appuie sur un réseau d’une quarantaine de référents locaux. Ces relais se rendent parfois directement chez les exploitants pour récupérer un document ou transmettre une information. Une manière de garder le contact dans un territoire où l’éloignement géographique complique souvent les échanges administratifs.
Cette tournée de novembre s’inscrit dans la continuité du travail de terrain mené par la MSA Armorique-Mayotte. Plus qu’une simple série de réunions, elle vise à maintenir un dialogue régulier entre les services sociaux agricoles et les exploitants, dans un contexte où la reprise d’activité reste particulièrement fragile.
Mathilde Hangard


