« Mayotte est aujourd’hui la cible d’une violence organisée. Bus scolaires caillassés, pompiers pris à partie, habitants terrorisés : les victimes s’accumulent. Ces agressions répétées, souvent commises par des mineurs armés, ne relèvent plus de la petite délinquance. Elles portent la marque d’une stratégie de déstabilisation pensée, coordonnée et alimentée depuis l’extérieur », s’indigne Soula Saïd-Souffou dans un communiqué.
« Derrière ces violences, des relais locaux, agissant manifestement en complicité avec des intérêts étrangers, attisent volontairement la haine pour pousser les Mahorais à la révolte et fracturer la cohésion nationale (…) Il faut sécuriser durablement le territoire, protéger les écoles et les transports, démanteler les bandes armées et neutraliser les relais qui servent de courroie de transmission aux puissances étrangères à Mayotte. Mais il faut aussi aller plus loin : l’État doit déployer sans délai tout l’arsenal juridique de lutte contre les ingérences étrangères, utiliser les instruments législatifs existants et, si nécessaire, les renforcer pour couper net ces manœuvres hostiles », insiste le président du MDM.
La députée Anchya Bamana a, de son côté, adressé une nouvelle fois une lettre aux ministres concernés pour les alerter sur la situation.
« Comme toute la population de Mayotte, j’ai été destinataire ce matin de photos concernant l’attaque des bus scolaires à Majicavo. Ici, à Paris, les ministres sortants ne diront pas qu’ils ne savent pas ce qui se passe à Mayotte. Je viens de les saisir », nous -a-t-elle indiqué.
Dans un mail adressé aux ministres ce lundi 15 septembre, elle écrit : « Le 23 juillet dernier, je vous envoyais un courrier pour vous alerter, encore et encore, des actes de violence et d’insécurité qui frappent les Français de Mayotte. La situation est toujours préoccupante… ». Puis elle poursuit, « Aujourd’hui c’est le village de Majivaco qui est assiégé par les malfrats (…) les bus scolaires qui ont été caillassés, encore et encore, causant les blessures de ce chauffeur. Toute la population a été choquée par ces attaques qui ont eu lieu ce matin, tôt, alors que les transporteurs emmenaient les élèves à l’école. Par ce mail, Messieurs les ministres, je demande la sécurisation de la circulation, par les forces de l’ordre, de cette zone qui est régulièrement envahie par les délinquants et qui terrorisent les automobilistes. Et au-delà de cette zone spécifique, je demande que les efforts soient mis pour permettre aux Mahorais de pouvoir circuler en toute sécurité sur tout le territoire ».